La Franco-Camerounaise Nathalie Yamb vient de provoquer une onde de choc dans toute l’Afrique francophone avec une déclaration particulièrement virulente. Face à la récente tentative de coup d’État déjouée au Burkina Faso, l’influente militante panafricaniste a publiquement réclamé que « les personnes arrêtées impliquées dans la tentative de déstabilisation du Burkina Faso et d’assassinat du président Ibrahim Traoré doivent être jugées, condamnées à mort et exécutées sur la place publique ». Une prise de position radicale qui suscite la controverse alors que les autorités burkinabè viennent de dévoiler l’existence d’un vaste complot qui devait être exécuté le 16 avril dernier, avec pour cible principale le palais présidentiel de Ouagadougou.
Tentative de coup d’État au Burkina : Les révélations stupéfiantes sur un complot orchestré depuis l’étranger
Le ministre burkinabè de la Sécurité a levé le voile dimanche sur un plan de déstabilisation d’une ampleur sans précédent qui visait à renverser le régime du capitaine Ibrahim Traoré. Selon les informations officielles, cette opération aurait été coordonnée depuis la Côte d’Ivoire par des officiers et soldats déserteurs, en collaboration avec des groupes terroristes actifs dans la région.
« L’enquête a été déclenchée après l’interception de communications compromettantes entre un officier burkinabè et des groupes armés », précise une source proche du dossier. Le principal suspect, le capitaine Abdramane Barry, aurait transmis des informations hautement sensibles sur les dispositifs de sécurité du pays, notamment concernant les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), facilitant ainsi la préparation d’attaques coordonnées.
Le plan des conjurés était particulièrement élaboré, incluant des tentatives d’enrôlement d’autorités religieuses et coutumières pour légitimer leur action et rallier d’autres officiers. « L’objectif final était de plonger le pays dans le chaos pour justifier une mise sous tutelle par une organisation internationale », a affirmé le ministre burkinabè de la Sécurité lors d’une conférence de presse suivie par plus de 2 millions de téléspectateurs à travers le Sahel.
Position controversée de Nathalie Yamb : La Suisso-camerounaise appelle à des mesures extrêmes contre les « traîtres«
La réaction de Nathalie Yamb, figure médiatique connue pour son soutien indéfectible aux régimes de l’Alliance des États du Sahel (AES), a immédiatement fait l’effet d’une bombe sur les réseaux sociaux. Sa demande d’exécution publique des comploteurs présumés a généré plus de 50 000 partages en moins de 24 heures sur diverses plateformes.
Cette militante d’origine camerounaise, qui cumule aujourd’hui plus de 3 millions d’abonnés sur ses différents réseaux sociaux, se positionne régulièrement en faveur des juntes militaires au pouvoir au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qu’elle perçoit comme des remparts contre l’influence occidentale en Afrique.
Grâce à la vigilance de certains militaires et VDP, le complot a été déjoué et plusieurs suspects ont été interpellés. Cependant, les autorités burkinabè affirment que plusieurs instigateurs clés, dont le capitaine Barry, ont réussi à fuir vers la Côte d’Ivoire, qualifiée de « centre d’opérations » du complot.
Cette affaire révèle les tensions croissantes entre les pays de l’AES et leurs voisins, notamment la Côte d’Ivoire, accusée à demi-mot de servir de base arrière aux opposants des régimes militaires de la région. L’appel à la peine capitale lancé par Nathalie Yamb traduit-il une nouvelle approche dans la lutte contre les tentatives de déstabilisation dans le Sahel, ou marque-t-il une dangereuse dérive autoritaire que même ses partisans pourraient finir par condamner?
