Arrêté puis détenu au secret depuis aout 2019, il est décédé des suites de torture à l’hôpital militaire de Yaoundé où il avait été transféré.
L’annonce de la mort du talentueux présentateur à la chaîne de télévision CMT, Samuel Wazizi, de son vrai nom Ajiekah Abuwe Aka, faite hier soir par Equinoxe télévision qui avait la primeur de l’information, est tombé comme un couperet. Sans toutefois remettre en cause la crédibilité de cette chaîne qui ces derniers temps a le vent en poupe, les confrères étaient à l’affût d’une source concordante. Ce mercredi matin cette triste nouvelle a été confirmé par le SNJC (Syndicat national des journalistes du Cameroun) et CAMSEJ (association des journalistes d’expression anglaise). « Le SNJC confirme la mort de Samuel Wazizi.
Il est décédé à l’hôpital militaire de Yaoundé où il a été transféré après plusieurs mois de torture. » Dixit Denis Nkwebo, le président du SNJC. Soupçonné de fournir des informations aux ambazoniens, Samuel Wazizi est arrêté à Buea en Aout 2019. Depuis lors personne n’avait plus eu de ses nouvelles, jusqu’à ce qu’on apprenne, non pas par les autorités camerounaises, mais par une chaine de télévision privée qu’il est passé de vie à trépas.
Quoi qu’il soit, c’est le branlebas au sein de la grande famille des journalistes, ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme, où l’émoi, la consternation se mêle à la colère et l’indignation. Dans un tweet le président Denis Nkwebo demande à tous les journalistes de se mobiliser pour répondre au mot d’ordre que le SNJC et CAMSEJ vont annoncer dans quelques heures.
Par ailleurs, Les journalistes du Sud-Ouest annoncent demain 9h, une manifestation devant les services du gouverneur à Buea. Maitre Michelle Ndoki, a également réagi : « Nous disons non à l’impunité et oui à la responsabilité… » Selon une source plus ou moins crédible le Gouvernement camerounais quant à lui serait en train de préparer une communication spéciale au sujet de la disparition de ce journaliste.