Minpmeesa : Vérités sur un supposé détournement de 5 milliards du Chef de l’État

Achille BASSILEKIN

Après 3 publications contenant des contradictions sur le dossier d’un supposé détournement d’une subvention de 5 milliards du Chef de l’Etat à 18 élèves de la première promotion de Pépinière Pilote d’entreprises d’Edea par le MINPMEESA, il conviendrait de rétablir les faits afin de mettre un terme à une manipulation de l’opinion par un groupe d’individus aux desseins criminels.

Au terme de leur formation d’incubation au sein de cette structure en juillet 2020, 18 jeunes dont l’âge varie entre 18 ans et 35 ans ont chacun développé une idée de projet d’entreprise qui était une exigence de leur formation. Il est à relever qu’aucun de ces porteurs de projets dont le montant cumulé s’élevait à 5 milliards n’avait une entreprise. Quand promesse leur est faite au moment de leur sortie de les accompagner dans le montage de leurs entreprises, on est loin de s’imaginer que la majorité d’entre eux qui ne savaient même élaborer un « business plan » s’imaginent désormais trôner à la tête d’une grande entreprise du seul fait d’avoir reçu une initiation à la Pépinière Pilote d’entreprises.

Le MINPMEESA entreprend de soumettre à des structures publiques de soutien aux PME ces projets pour parfaire leur structuration et accroître leur chance de financement. Aucun établissement financier n’a à ce jour pris le risque de soutenir les projets de ces primo-entrepreneurs qui ne présentaient aucune garantie. De toutes les démarches engagées, la bonne nouvelle est venue en mars 2021 du MINEPAT qui a octroyé en mars une subvention d’intervention d’urgence de 100 millions à ces porteurs de projets comme l’indique la lettre du MINEPAT 18 mars 2021.

A ce stade, 3 observations s’imposent:

  1. Aucune subvention de 5 milliards en faveur de ces 18 jeunes en formation n’existe. 5 milliards représente le montant cumulé de leurs idées de projets. Aucune institution publique ou privée, aucun établissement financier n’a voulu s’exposer au risque de porteurs de projets sans garanties financieres.
  2. L’intervention d’urgence de 100 millions du MINEPAT traduit la volonté du Gouvernement de porter assistance à de jeunes porteurs de projets pour les accompagner et renforcer l’implication des jeunes dans le développement du secteur privé.
  3. Il est très vite apparu que les porteurs de projets devaient enfin constituer des entreprises en bonne et due forme pour remplir les conditions d’accès à ces subventions. Les subventions n’étant pas octroyées aux personnes physiques mais aux entreprises.

Ceux des porteurs de projets qui n’ont pas reçu leur financement doivent au préalable satisfaire cette exigence. Et ceux qui y ont déjà satisfaits ont leur dossier dans le circuit de la liquidation de la dépense qui relève des procedures du MINFI. Faire croire que l’aval du MINPMEESA est requis pour se faire payer sa subvention relève soit de la méconnaissance des procédures en vigueur ou participe de la mauvaise foi pour jeter en pâture une administration et son ministre qui ont tout fait, malgré les obstacles, à faire démarrer cette structure pilote de formation de jeunes en entrepreneuriat. Ceux qui tirent les ficelles dans l’ombre doivent laisser la sérénité revenir auprès de ces jeunes qui recevront leurs subventions au fur et à mesure des disponibilités financières.

Enquête exclusive de Zephirin Koloko

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