Le meeting de Maurice Kamto prévu ce 31 mai 2025 à la place de la République à Paris suscite déjà la polémique avec la publication de règles strictes par le MRC. L’interdiction formelle des drapeaux séparatistes et objets dangereux révèle les tensions internes autour de la question anglophone et expose la stratégie de recentrage du parti d’opposition. Cette démonstration de force en plein cœur de Paris marque un tournant dans la préparation de la présidentielle d’octobre 2025.
Règles strictes : « zéro violence » et discipline exigée
Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun impose un cadre rigide pour ce rassemblement géant de pré-campagne. Les organisateurs bannissent explicitement les « objets dangereux et les drapeaux séparatistes », ciblant directement les militants de la cause anglophone du Nord-Ouest et Sud-Ouest.
Cette mesure drastique traduit la volonté du MRC de se démarquer des accusations de « connivence avec les militants de la cause Ambazonienne » qui ternissent son image depuis plusieurs années.
Le parti exige également « zéro violence, la discipline collective et la propreté requise du lieu ». Ces consignes visent à redorer l’image d’un parti souvent accusé de violences lors de ses manifestations passées.
Stratégie de recentrage : l’image avant tout
Cette prise de position ferme du MRC révèle une stratégie délibérée de recentrage politique. Maurice Kamto et ses soutiens saisissent cette « occasion idéale pour redorer l’image du parti » en vue des échéances électorales cruciales.
La place de la République parisienne devient ainsi le théâtre d’une démonstration de force calculée, où chaque détail compte pour rassurer les sympathisants modérés. Le message « on ne vient pas en communautés, on vient en Nation » inscrit sur les visuels officiels confirme cette volonté d’unité nationale.
Cette démarche s’inscrit dans les préparatifs intensifs de la présidentielle d’octobre 2025, où le MRC ambitionne de présenter une alternative crédible au pouvoir en place. L’enjeu de ce meeting dépasse le simple rassemblement politique pour devenir un test grandeur nature de la capacité organisationnelle du parti.
La diaspora camerounaise de France répondra-t-elle massivement à cet appel discipliné ?
