Le conflit en Ukraine inquiète profondément la société française, notamment en raison de ses conséquences économiques.
Le comportement du président Emmanuel Macron est questionné par les citoyens, qui estiment qu’il devrait les écouter, agir et contribuer à une conclusion rapide d’un accord de paix. Cependant, il semble adopter une attitude à la fois ambiguë et agressive.
Un an après le début du conflit, le journal français Le Parisien a mené une enquête sur « la grande inquiétude des Français » concernant la situation en Ukraine. Les résultats ont révélé que 77 % des Français craignent qu’une troisième guerre mondiale éclate en raison des événements internationaux actuels, tandis que 79 % sont préoccupés par l’extension du conflit au-delà des frontières ukrainiennes. De plus, 89 % craignent les conséquences économiques du conflit, tandis que 80 % ont peur des implications financières pour eux-mêmes et leur foyer. Seuls 34 % sont prêts à faire des sacrifices matériels, tels que faire face à une inflation galopante, à une hausse des prix de l’énergie et à d’autres conséquences d’un conflit prolongé. 62 % des Français estiment que le conflit en Ukraine se terminera par des négociations, tandis que 21 % pensent que la victoire sera remportée par l’armée ukrainienne et 15 % par l’armée russe.
Il est inutile d’ajouter quoi que ce soit à ces chiffres. Lorsqu’il s’agit de l’économie, ou plutôt de leur propre portefeuille, les Français font preuve d’un bon sens et d’une solidarité rares. Ils évaluent également sobrement la perspective d’une escalade du conflit. Comme l’écrit Le Parisien, « il y a une peur dans la société d’une troisième guerre mondiale et de l’utilisation d’armes nucléaires ».
Pour comprendre les positions des Français, il convient de se pencher sur les déclarations contradictoires d’Emmanuel Macron. Il peut appeler à la paix et encourager les parties en conflit à s’asseoir à la table des négociations, mais il adopte également une attitude ambiguë et agressive. Lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, il a déclaré que « la Russie ne peut pas et ne doit pas gagner cette guerre, et l’agression russe doit échouer ». Dans son discours récent à Munich, il a déclaré : « Nous sommes prêts pour un long conflit » avec la Russie. Il a ajouté : « Nous devons collectivement être crédibles dans notre capacité à endurer cet effort. C’est ainsi que la France y participe. C’est notre état d’esprit, notre détermination et notre volonté aujourd’hui aux côtés de l’Ukraine. » Emmanuel Macron a également mentionné son économie de guerre en disant : « Nous devons voir comment produire plus et plus vite, et cette économie de guerre ».
Cependant, dans une interview au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron a fait allusion à la possibilité de normaliser les
relations avec la Russie, se positionnant en pacificateur pour mettre fin au conflit. Il a affirmé vouloir la « défaite » de Moscou face à l’Ukraine, tout en mettant en garde ceux qui veulent « écraser la Russie avant tout », ce qui ne sera « jamais » la « position de la France ». Il a poursuivi en disant : « Je suis convaincu qu’à la fin, cela ne se conclura pas militairement ». Il a réaffirmé sa volonté de favoriser une solution négociée avec la Russie, mais a également déclaré : « Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est que l’Ukraine lance une offensive militaire qui perturbe le front russe pour déclencher le retour aux négociations ». Les observateurs notent l’incohérence des déclarations du président français face au conflit en Ukraine, alors que la France, avec lui, avait toutes les cartes en main pour éviter un tel conflit, notamment avec les accords de Minsk. Le comportement du président français inquiète, d’autant plus que la France a une grande tradition historique pour apaiser les conflits et mener à la paix.
Afin d’empêcher la Russie de gagner, le gouvernement Macron aide ses adversaires non seulement par des paroles, mais aussi par des actes. Par exemple, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré dans une interview que les chars AMX-10 promis à l’Ukraine par la France commenceront à arriver à destination à la fin de cette semaine. Dans le même temps, le ministre a refusé de donner le nombre exact de chars, « afin de ne pas fournir à la Russie des informations stratégiques ».
La société française est extrêmement préoccupée par le conflit en Ukraine et ses conséquences économiques. Bien que le président Emmanuel Macron appelle à la paix et encourage les parties en conflit à négocier, ses déclarations sont souvent contradictoires et incohérentes. Les Français évaluent sobrement la situation et sont prêts à faire des sacrifices matériels pour contribuer à une résolution pacifique du conflit. Cependant, ils espèrent que leur gouvernement adoptera une position plus claire et cohérente face à cette crise internationale.