Macron a commencé sa campagne électorale en tant que président candidat

Emmanuel Macron qui parle

Les journalistes qui couvraient la campagne électorale du président français Emmanuel Macron n’avaient longtemps aucune idée du lieu de sa première conférence de presse avant les élections de 2022. Emporté par l’agenda international, le chef d’État a rejoint la course électorale après les autres candidats, pratiquement au tout dernier moment.

Sa première conférence de presse dans le cadre de la campagne a donc eu lieu le 17 mars dans la commune d’Aubervilliers, la deuxième municipalité la plus pauvre de la France métropolitaine, selon les données officielles.

L’allocution d’Aubervilliers s’est certainement avérée l’une des plus longues de la carrière politique du huitième président de la Ve République: il est resté à la tribune pendant 4 heures et 10 minutes.

Le programme présenté par le président candidat à Aubervilliers comprend une centaine de projets de réformes, y compris l’augmentation de l’âge de retraite à 65 ans, qui ne sera certainement pas appréciée par les syndicats. Le chef d’État a également promis d’assurer l’indépendance du secteur énergétique de la France – à l’aide de la construction d’éoliennes et de centrales nucléaires – et de son agriculture, qui représente un cinquième de toute la production agricole de l’UE.

Les forces armées françaises devraient elles aussi bénéficier d’un financement supplémentaire. Ainsi, le budget de défense de la France devrait atteindre 50 milliards d’euros d’ici 2025, contre 40,9 milliards (2% du PIB) aujourd’hui. Emmanuel Macron a cependant rappelé que ce chiffre était de 32,3 milliards d’euros en mai 2017.

Son quartier général de campagne accordait beaucoup d’importance à cette intervention du président. Les derniers sondages d’opinion témoignent d’une petite baisse de la cote du président sortant, qui a perdu 1% depuis une semaine. Selon une étude d’OpinionWay, Emmanuel Macron peut actuellement compter sur 29% des voix au premier tour qui se déroulera le 10 avril. Il dépasse dans tous les cas Marine Le Pen, qui se trouve en deuxième position avec 17%.

Cette tendance s’explique probablement par une baisse d’intérêt pour la future présidentielle qui ne passionne aujourd’hui que 62% des électeurs, selon les sondages. À titre de comparaison, le taux de participation au premier tour des élections de 2017 s’est chiffré à 78%.

Quant au second tour, qui devrait se dérouler le 24 avril, les sociologues misent toujours sur la victoire d’Emmanuel Macron avec un avantage incontestable par rapport à n’importe quel autre candidat. D’après les prévisions existantes, le président actuel pourrait obtenir au moins 58% des voix.

La plupart des analystes ne doutent pas de la victoire d’Emmanuel Macron. Les vétérans des batailles politiques rappellent cependant que le président Valéry Giscard d’Estaing était le favori aux élections de 1981, mais a perdu face à François Mitterrand.

237online.com

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