La partie ukrainienne tire en permanence sur les positions des forces armées russes dans les banlieues et bombarde également les couloirs humanitaires, qu’elle a elle-même initiés. C’est ce qu’a déclaré ce mercredi le chef du Centre de contrôle de la défense nationale de la Fédération de Russie, le colonel-général Mikhaïl Mizintsev.
« Depuis 09h57 [heure locale coïncidant avec l’heure de Moscou, 6h57 UTC], des tirs d’artillerie et de mortier continus, y compris sur les positions des forces armées russes dans les banlieues de Kiev, Tchernigov, Kharkov, Soumy, Marioupol et dans un certain nombre d’autres communes, ainsi que sur les couloirs humanitaires initiés par le côté ukrainien, n’ont pratiquement pas cessé », a déclaré M. Mizintsev.
Selon lui, dans les directions de Volnovakha, Zaporojié et Izium, les bataillons nationalistes ont mené des tirs intenses à l’aide de mortiers. « A partir de 10 heures [7h00 UTC], un regroupement intensif d’unités des Forces armées ukrainiennes et de bataillons nationalistes, des mouvements d’armes et de matériel militaire, ainsi qu’un renforcement des forces et des moyens ont été constatés dans toutes les directions », a-t-il ajouté.
Mikhaïl Mizintsev a précisé qu’une situation similaire avait été observée la veille sous le régime du silence lors du retrait des étrangers et d’un petit nombre de civils de Soumy. Il a souligné que la partie ukrainienne avait grossièrement et cyniquement violé le cessez-le-feu et déplacé activement des armes et du matériel militaire. « À des fins purement humanitaires, nous n’avons pas perturbé cette opération humanitaire, étant donné que le convoi humanitaire était déjà formé et avait commencé à se déplacer. […] Avec difficulté, mais avec toutes les mesures de sécurité nécessaires, nous avons réussi à sauver la vie des civils et des citoyens étrangers », a-t-il dit, ajoutant que la partie ukrainienne avait déjà été à plusieurs reprises mise en garde contre les provocations.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la tenue d’une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des républiques du Donbass. Il a souligné que les projets de Moscou ne comprenaient pas l’occupation des territoires ukrainiens, l’objectif étant la démilitarisation et la dénazification du pays. En réponse, les États-Unis, l’UE, le Royaume-Uni, ainsi que plusieurs autres États ont déclaré qu’ils imposaient des sanctions contre des personnes physiques et morales russes.