Il y a trois ans jour pour jour, Mouammar Kadhafi était assassiné près de Syrte, en Libye. Suite aux bombardements de l’Otan. [pagebreak]Le colonel Mouammar Kadhafi est regretté par une bonne partie des populations libyennes qui ne connaissent plus ni paix, ni sécurité, ni santé, ni éducation, etc. L’assassinat de Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011 près de Syrte, avec un de ses fils a plongé la Libye dans le chaos. Ingouvernable, le pays est devenu une véritable poudrière, un vaste champ d’affrontements entre milices. Trois ans après l’assassinat de Kadhafi Libye, la Libye n’existe plus que de nom. Même le Quai d’Orsay reconnait que «Le processus de transition politique a déraillé et la situation sécuritaire est très dégradée». Deux Parlements cohabitent : l’ancien Congrès général national à Tripoli et la nouvelle Chambre des représentants, élue en juin dernier, s’est réfugiée à Tobrouk.
Inquiétude des pays voisins
L’Egypte et les Emirats soutiennent les groupes qui combattent les Frères musulmans. La Turquie et le Soudan appuient leurs alliés islamistes modérés, notamment les milices de Misrata. C’est l’inquiétude totale chez tous les voisins de la Libye. L ’Egypte ne reconnaît que le Parlement de Tobrouk. L’Algérie – propose un dialogue inclusif pour réconcilier les différents groupes. Livré aux autres groupes jihadistes, le sud libyen inquiéte le Tchad et le Niger. Les 3000 soldats français de l’opération Barkane basée au Tchad veillent officiellement sur le sahel devenu «un foyer jihadiste en toute impunité». Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a récemment déclaré à son homologue américain Chuk Hagel qu’il redoutait une « connexion des groupes jihadistes du Sahel à la Méditerranée » par la Libye.