Le pays passe de la 131è à la 134è place du classement 2020 de Reporters Sans Frontières (RSF) et perd 12 places en quatre ans.
21 pays africains sur 48 apparaissent encore en rouge ou noir sur la carte du Classement mondial de la liberté de la presse. Le pays passe de la 131è à la 134è place du classement 2020 de Reporters Sans Frontières (RSF) et perd 12 places en quatre ans. 21 pays africains sur 48 apparaissent encore en rouge ou noir sur la carte du Classement mondial de la liberté de la presse.
Etre journaliste en Afrique est devenu difficile, voire critique. Nombre de pays du continents peinent à concilier démocratie et presse libre. Ainsi en est-il du Cameroun qui a perdu 12 places depuis 2016, au classement RSF de la liberté de la presse, et passe, en 2020, de la 131è à la 134è place sur 180. Et la récente affaire Eric Golf Kouatchou risque de peser encore sur la balance pour l’année prochaine. L’Afrique subsaharienne est particulièrement indexée, avec une situation « très fragile » en terme de liberté même si « la chute de nombreux dictateurs et régimes autoritaires ces dernières années, comme en Angola (106e, + 3), en Éthiopie (99e, + 11), en Gambie (87e + 5), en République démocratique du Congo (150e, + 4), au Soudan (159e, + 16) ou au Zimbabwe (126e + 1) a permis de desserrer un peu l’étau sur les journalistes dans ces pays.» Et l’organisation internationale n’est pas du tout optimiste quant à l’avenir. « La décennie à venir sera décisive pour l’avenir du journalisme sur le continent.» RSF considère que d’autres paramètres doivent être pris en compte. « Les changements profonds, seuls à même de favoriser l’essor d’un journalisme de qualité, libre et indépendant, sont encore trop rares », indique le rapport 2020.
La Namibie et le Cap-Vert comme modèles
Deux pays d’Afrique font office de bons élèves, en matière de liberté de la presse. La Namibie (23e) et le Cap-Vert (25e), récidivistes, affichent les meilleurs scores à l’échelle continentale comme déjà en 2019. Alors que les pays comme la Tanzanie (124e, – 6) ou le Bénin (113e, – 17) enregistrent des reculs très importants. « Arrestations et détentions arbitraires de longue durée sont en recrudescence sur le continent, à l’instar des attaques, notamment en ligne, et de nouvelles lois répressives qui, au nom de la lutte contre la désinformation ou de la cybercriminalité, peuvent être utilisées pour restreindre abusivement la liberté d’information », s’inquiète RSF. Heureusement, un pays comme le Sénégal, progresse dans le bon sens (47e + 2) gagne deux places à l’échelle mondiale. Il intègre ainsi le cercle des pays africains où la liberté de la presse est plutôt stable. « Considéré comme l’une des démocraties les plus stables du continent, le Sénégal dispose d’un paysage médiatique pluriel, et la Constitution de 2001 y garantit la liberté de l’information », note RSF. Depuis 2017, c’est la Norvège qui occupe la première place du classement RSF et la Corée du Nord, la dernière
(180è).




