L’administration américaine se prononce contre la tenue par la Turquie d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie, a déclaré ce mercredi le secrétaire d’État américain Antony Blinken lors d’une conférence de presse commune avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg.
« Nous nous opposerions à toute escalade dans le nord de la Syrie. Nous soutenons le cessez-le-feu actuel. Nous craignons que toute nouvelle offensive porte atteinte à la stabilité dans la région […] et donne aux acteurs souhaitant causer des dégâts la possibilité de profiter de l’instabilité », a-t-il souligné.
« Nous continuons moyennant nos partenaires de lutter contre Daech en Syrie », a ajouté le chef de la diplomatie américaine. Il a indiqué que les États-Unis ne voulaient pas que ces efforts soient menacés.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi que les forces armées du pays envisageaient de mener une nouvelle opération transfrontalière dans les régions de Manbij et de Tell Rifaat, dans le nord de la Syrie, contre les membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple qu’Ankara considère comme les organisations terroristes.
La Turquie a mené trois opérations militaires dans le nord de la Syrie depuis 2017. Par conséquent, une zone tampon a été créée entre les villes d’Azaz et de Jarablous, au nord d’Alep, la ville d’Afrin a été occupée, les régions frontalières à l’est de l’Euphrate ont été prise sous contrôle.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé le 23 mai les préparatifs d’une nouvelle opération militaire dans le nord de la Syrie visant à élargir la zone de sécurité aux frontières méridionales de la Turquie.