Jeudi, sous la présidence de la Chine, le sommet des Brics, une association interétatique informelle (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), s’est ouvert sur deux jours.
La réunion en visioconférence porte sur la promotion du développement mondial, la discussion des problèmes mondiaux, ainsi que la transformation des Cinq en Brics+ avec de nouveaux États. Les turbulences croissantes sur la scène internationale incitent les membres des Brics à intensifier la coopération intragroupe. À ces fins, de nouvelles impulsions claires sont nécessaires pour élargir les liens attendus lors du sommet.
La question clé des discussions de vendredi devrait être l’éventuel élargissement des Brics. C’est Pékin qui a proposé de lancer la discussion à ce sujet lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères le 19 mai. Selon le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, l’élargissement des Brics contribuera à renforcer l’influence du groupe et contribuera au maintien de la paix. Quelques jours plus tard, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans une interview accordée à RT Arabic que l’Arabie saoudite et l’Argentine exprimaient un intérêt pour rejoindre les Brics.
Nailia Iakovleva, chercheuse principale du centre d’études politiques de l’institut d’Amérique latine de l’Académie des sciences de Russie a déclaré à Nezavissimaïa Gazeta que les vraies raisons de la volonté de l’Argentine de se rapprocher de l’adhésion aux Brics étaient d’améliorer son image internationale et, surtout, augmenter ses possibilités d’investissement étranger dans les projets d’infrastructure et les prêts. La nouvelle Banque de développement des Brics pourrait être une excellente possibilité d’obtenir un financement, selon les experts argentins.
« La principale condition objective de l’adhésion aux Brics pour l’Argentine est le fait qu’elle a déjà établi des relations de coopération étroite avec chacun des États membres de l’association, jetant ainsi les bases de sa participation future. En outre, l’économie argentine pourrait s’intégrer organiquement dans la structure économique des cinq pays, la compléter par de nouveaux éléments et apporter une contribution considérable (principalement grâce à un complexe agro-industriel puissant et à des ressources minérales importantes) au renforcement de la position des Brics dans le système des relations économiques mondiales, a déclaré Mme Iakovleva. On estime également que l’adhésion de l’Argentine aux Cinq pourrait ouvrir la voie dans les Brics à d’autres grands pays en développement, comme le Mexique et l’Indonésie. »
Parmi les autres participants potentiels des Brics figurent l’Uruguay, l’Iran, l’Égypte, la Guinée, la Thaïlande et un certain nombre d’États de l’espace post-soviétique.
