Le SG d’Eneo pourrait être entendu par la Police Judiciaire dans les prochains jours

Henri Epesse Eneo

Nous avons appris de source policière que Henri Epesse, secrétaire général à Eneo devrait faire l’objet d’une audition à la Police judiciaire dans les prochains jours.

Nous l’avons joint vendredi dernier. Nous n’avons pas pu en placer une. Il nous a accueilli avec ire et courroux, avant de nous gratifier d’une leçon de journalisme sur les personnes à contacter. Responsables de la communication que nous n’arrivions pas à joindre dans l’urgence.

Si cela se confirmait, l’audition de M. Epesse par la Direction régionale de la Police judiciaire pour le Littoral interviendrait quelques jours après l’interpellation, mercredi dernier 17 août 2022 à Yaoundé, du Belge Patrick Eeckelers, Directeur Général d’Eneo depuis mars dernier.

Le patron de l’entreprise chargée de la commercialisation de l’énergie électrique au Cameroun avait été interpellé alors qu’il prenait sont petit déjeuner au Yaounde Hilton Hotel.

Il avait été libéré quelques heures plus tard. La procédure n’ayant pas été respectée, pense une source policière. Une autre source indiquant, quand à elle, que le DG d’Eneo n’était pas directement concerné par un mandat émis par un juge d’instruction dans le Mbam-et-Inoubou.

Si les raisons de cette interpellation ne sont pas précisée, il est possible que les autorités policières veuillent entendre les responsables d’Eneo sur une série d’affaires. Lesquelles vont de soupçons de financement de sécessionnistes dans le NOSO aux magouilles dans la fourniture de fuel à la centrale de Mundemba, en passant par des payements de rançons, des enlèvements devenus réguliers de voitures, etc.

LeFax a récemment essayé d’entrer en contact avec certains responsables d’Eneo pour recouper une série d’informations en notre possession. Qu’il s’agisse de situation d’un Pick-up récemment déclaré enlevé et le payement d’une rançon de
3.000.000 de Fcfa ; les soupçons de détournements organisés de véhicules de l’entreprises sous le prétexte de vols ; des dysfonctionnements au niveau de l’inspection générale ; des soupçons sur l’attribution de certains marchés et la couverture en interne de réseaux de fraude entretenus par des responsables à Eneo ; la mise en cause des agissements de M. Remy Jean Plissier et la gestion de la sécurité de l’entreprise ; l’acquisition à travers une société écran de groupes électrogènes Caterpillar inadaptés pour la
centrale thermique de Bertoua en 2018 et la disproportion des investissements ; le projet de cession de certains barrages au motif de renflouement des caisses de l’entreprise ; la situation financière et comptable de l’entreprise qui serait préoccupante ; la dette de l’entreprise vis-à-vis des prestataires et en particulier de Tradex ; la destination des emprunts de 100 puis de 210 milliards levés par l’entreprise ou en
cours de l’être ; les bonus de plus de 3 milliards reversés aux employés par une entreprise qui se dit
souvent en difficulté ; les conditions du recrutement du cabinet étranger ORRICK et les 7 milliards qu’il recevrait à titre de frais et émoluments ; les conditions de recrutement et de collaboration avec le cabinet de Madame
Amadagana, ancienne collaboratrice de l’entreprise ; la réfection du domicile du DGA à 180 millions ; entre autres.

Un protocole d’interview sera adressé dans les prochains jours à l’entreprise dans le but d’éclairer toutes ces questions.

LeFaxinfo

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