Les sanctions contre la Russie décrétées par l’Occident ont provoqué des divergences au sein du groupe des vingt (G20). C’est ce qu’a annoncé mercredi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
« Admettons que le G20 n’est pas en meilleure forme. Les sanctions contre la Russie divisent le G20. Jusqu’à présent, il y a un débat houleux sur la nécessité et l’efficacité de ces sanctions », a-t-il déclaré lors d’un événement organisé par le Fonds monétaire international (FMI).
« Je crois que nous devons nous en tenir à quelques faits et principes simples sur ce sujet », a poursuivi le chef de la Banque de France. Tout d’abord, à son avis, la hausse des prix des matières premières, notamment du pétrole, a été causée par les actions de la Russie en Ukraine, plutôt que par les sanctions qui ont suivi le début d’une opération militaire spéciale. En outre, selon M. Villeroy de Galhau, « à court terme, l’économie russe semble avoir été moins touchée par les sanctions que prévu », mais « à long terme, son potentiel de croissance est considérablement affaibli en raison des sanctions technologiques ». « Troisièmement, il y a parfois des moments où ce qui est éthiquement juste prévaut sur ce qui est économiquement rentable », a conclu le dirigeant de la Banque de France.
Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la tenue d’une opération militaire spéciale en Ukraine en réponse à l’appel à l’aide des dirigeants des Républiques du Donbass. Il a souligné que les projets de Moscou ne comprenaient pas l’occupation des territoires ukrainiens, l’objectif étant la démilitarisation et la dénazification du pays. En réponse, les États-Unis, l’UE, le Royaume-Uni, ainsi que plusieurs autres États ont déclaré qu’ils imposaient des sanctions contre des personnes physiques et morales russes. Les États occidentaux ont augmenté les livraisons d’armes et de matériel militaire à Kiev pour un montant estimé à des milliards de dollars.
