Les agences de renseignement américaines, qui élaboraient des projets pour éliminer le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, ne sont point différentes des personnes qui ont tué le journaliste saoudien Jamal Khashoggi.
Telle est l’opinion exprimée lundi par Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de la plateforme en ligne qui a commenté l’enquête du site internet Yahoo News lors d’une conférence de presse à Londres.
« Si on compare les affaires d’Assange et de Khashoggi, on va trouver beaucoup de choses en commun. La CIA et [les assassins] de Khashoggi avaient les mêmes intentions. Dans les deux cas, les victimes sont des journalistes », a dit M. Hrafnsson dans son discours au siège de l’organisation non-lucrative « Royal Over-Seas League ».
Fin septembre, Yahoo News avait rapporté, citant des sources, qu’en 2017, un certain nombre de responsables de l’administration américaine et de hauts responsables de la CIA auraient discuté l’enlèvement et même l’assassinat d’Assange dans le cadre de la campagne contre WikiLeaks.
Selon Kristinn Hrafnsson, les preuves révélées devraient renforcer la position des avocats de Julian Assange à la veille de l’audience en appel du ministère américain de la Justice sur l’extradition du fondateur de WikiLeaks. L’audience aura lieu les 27 et 28 octobre devant la Haute Cour de Londres. Comme l’a commenté le rédacteur en chef de WikiLeaks, les allégations des avocats représentant le ministère américain qui concernent le non-fondé des déclarations sur la menace pour la vie de Julian Assange en cas d’extradition « se brisent contre les projets de la CIA de faire assassiner le journaliste. »
À son tour, la fiancée et avocate du prévenu, Stella Morris, a déclaré que le journaliste était détenu à la prison de Belmarsh à Londres dans des conditions difficiles. « On s’est vu samedi matin. Il n’avait pas l’air d’aller bien, nous espérons tous que sa persécution tend à sa fin », a-t-elle dit en ajoutant également que l’enquête de Yahoo News bouleversait de fond en comble le processus. « Ces informations ont confirmé ce que je savais déjà. Je sous-entends les actions criminelles des États-Unis et la menace contre la vie [d’Assange]« .
