Le C2D Santé et le chèque-santé au Cameroun : Trop d’insuffisances pour être fiables

C2D Santé et le chèque-santé

Dans un pays où la qualité des services de santé est souvent pointée du doigt, le Comité de Pilotage du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) Santé I et le programme conjoint du Ministère de la Santé Publique et l’Agence Française de Développement (MINSANTE/AFD/KFW) ont du mal à convaincre. Sous la présidence du Dr Manaouda Malachie, le comité s’est récemment réuni à l’Hôtel Hilton de Yaoundé pour évaluer leur efficacité. Malheureusement, l’évaluation révèle des insuffisances majeures.

Des insuffisances qui soulèvent des questions

L’évaluation du programme conjoint et les résultats préliminaires de l’évaluation du chèque-santé ont été présentés lors de cette réunion. Bien que l’intention soit bonne, la réalité révèle un manque de fiabilité et de transparence.

L’échec du chèque-santé est emblématique. Conçu pour faciliter l’accès aux soins des Camerounais les plus démunis, ce système de financement de la santé s’est avéré inefficace. L’idée était séduisante sur le papier, mais la réalisation a été entachée par un manque de clarté et de suivi. Des questions se posent donc sur la réelle portée de ce programme.

Une gestion financière en berne

La réunion a également permis d’examiner le niveau d’exécution du Plan de Travail Annuel Budgétaire (PTAB) 2023, le bilan financier global du programme, l’état de la trésorerie et la mise en œuvre des recommandations de l’audit.

Les chiffres présentés laissent à penser que les fonds alloués à ces programmes ne sont pas utilisés de manière optimale. Des questions se posent sur l’efficacité de la gestion financière de ces projets. Des fonds mal gérés et un manque de contrôle financier jettent une ombre sur la crédibilité de ces programmes.

La tentation de la refonte

Au vu de ces résultats décevants, les responsables de ces programmes pourraient être tentés de faire appel à des professionnels pour refaire leur image. Mais avant cela, une véritable refonte de ces programmes semble nécessaire. Pour être efficaces, ils doivent être transparents, responsables et centrés sur les besoins des Camerounais.

Il ne suffit pas de simplement réviser les chiffres ou d’ajuster les objectifs. Pour véritablement faire la différence, il faut une révolution complète dans la manière dont ces programmes sont conçus et mis en œuvre.

Au final, l’intérêt des Camerounais doit primer sur tout autre considération. Ce n’est qu’ainsi que le secteur de la santé au Cameroun pourra connaître de réelles améliorations.


Nji Collins, 237online.com

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