La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a eu une conversation téléphonique avec son homologue ukrainien, Dmitri Kouleba, jeudi. C’est ce qu’a déclaré le ministère allemand sur sa page Twitter.
« Le principal sujet de la conversation a été la question des solutions possibles pour les exportations ukrainiennes de céréales bloquées par la Russie, notamment afin d’éviter une crise alimentaire », affirme le communiqué.
Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a déclaré jeudi que la Russie n’acceptait pas les accusations occidentales de blocage des expéditions de céréales en provenance d’Ukraine.
L’action militaire en Ukraine et les sanctions radicales imposées à la Russie par les États-Unis et l’Union européenne ont perturbé l’approvisionnement en céréales, augmentant le risque d’une crise alimentaire dans plusieurs pays du monde. Les prix du blé et du maïs ont augmenté de 30% depuis le début de l’année, car les combats entravent le libre-échange et perturbent les principaux processus de production. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture a donc conseillé aux pays qui dépendent des approvisionnements alimentaires en provenance de Russie et d’Ukraine de trouver d’autres fournisseurs et de diversifier leur propre production.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré plus tôt que la crise alimentaire dans le monde s’est produite bien avant une opération militaire spéciale en Ukraine et qu’elle a été causée, entre autres, par une pandémie et des erreurs de calcul des pays occidentaux. M. Lavrov a ajouté que la situation actuelle avait exacerbé le problème, tandis que les sanctions occidentales étaient l’une des principales raisons de la perturbation des approvisionnements alimentaires, qui a aggravé la crise.
