L’Ć©tat de la tour Eiffel ne permet pas de parler de la menace de son effondrement et les dĆ©fauts identifiĆ©s ne sont pas critiques, rapporte l’agence France-Presse, citant le directeur de la SociĆ©tĆ© d’Exploitation de la Tour Eiffel (S.E.T.E.), Patrick Branco-Ruivo.
Il a notamment dĆ©clarĆ© que la tour n’avait jamais Ć©tĆ© aussi bien entretenue qu’elle l’est maintenant et assurĆ© qu’elle continuerait Ć se tenir debout, grĆ¢ce Ć un mĆ©tal impeccable. Le chef de S.E.T.E. a rappelĆ© que la campagne de peinture actuelle, la 20e dĆ©jĆ , se poursuit depuis 2019 et vise Ć protĆ©ger la tour de la rouille.
Pour la premiĆØre fois dans l’histoire de la tour, toutes les couches de peinture [sur l’arche Sud au-dessus du Champ-de-Mars] ont Ć©tĆ© enlevĆ© et le fer Ć©tait impeccable alors que nous Ć©tions dans la partie la plus touchĆ©e par la rouille, a-t-il dĆ©clarĆ©. Ces travaux, ont dĆ©jĆ pris fin et maintenant, les Ć©normes Ć©chafaudages de 450 tonnes installĆ©es sous la tour doivent ĆŖtre dĆ©montĆ©es pour le feu d’artifice festif du 14 juillet Ć l’occasion de la fĆŖte nationale – le jour de la prise de la Bastille.
Cette rĆ©futation a Ć©tĆ© faite Ć S.E.T.E. aprĆØs que le magazine Marianne ait signalĆ© la prĆ©sence de 884 dĆ©fauts, dont 68 concernaient des « modifications de conception mettant en doute sa durabilité« . Les informations pertinentes de la publication sont citĆ©es en rĆ©fĆ©rence Ć un rapport confidentiel datant de 2016, alors quāil y avait dĆ©jĆ des signaux alarmants en 2010. InterrogĆ© par le magazine, un expert anonyme a Ć©galement fait valoir qu’au lieu d’Ć©liminer les dĆ©fauts, une nouvelle peinture serait appliquĆ©e sur l’ancienne, qui se dĆ©colle et tombe. En outre, « l’auteur de l’article se rĆ©fĆØre Ć une Ć©tude de la sociĆ©tĆ© Express qui a rĆ©vĆ©lĆ© que « les fissures et la rouilleĀ Ā» empĆŖchent de poursuivre les travaux de repeindre la structure.
L’agence France-Presse rapporte pour sa part que la raison du retard de 8 mois des travaux de repeinture en 2021, en particulier, Ć©tait la dĆ©tection de plomb dans les anciennes couches de peinture. Dans le mĆŖme temps, depuis le dĆ©but des travaux, leur coĆ»t est passĆ© de 32 Ć 84 millions d’euros. Le directeur de S.E.T.E. a Ć©galement soulignĆ© que plus de 800 dĆ©fauts mentionnĆ©s dans l’article de Marianne sont principalement dus au fait que certains dĆ©tails n’ont pas reƧu l’Ć©valuation maximale. Les 68 Ć©lĆ©ments de construction auxquels la publication accorde une attention particuliĆØre sont des « élĆ©ments secondairesĀ Ā» qui sont progressivement remplacĆ©s, a-t-il ajoutĆ©.