La Suisse a suivi l’Union européenne et a également élargi sa liste de sanctions à l’égard de l’annexion de la Crimée: huit personnes y figurent, dont le chef du département du Service fédéral de sécurité russe pour la république de Crimée et la ville de Sébastopol, Leonid Mikhailyuk. Selon les informations publiées sur le site Internet, ces mesures sont entrées en vigueur le 25 octobre.
D’après Bern, ces personnes « ont activement soutenu les actions et la politique qui sapent l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’indépendance de l’Ukraine.«
Il est interdit à la Crimée et à Sébastopol « d’exporter en Suisse les marchandises sans certificat d’origine délivré par les autorités ukrainiennes« . De plus, la république n’est pas autorisée à importer un certain nombre de biens.
La Suisse, bien qu’elle ne soit pas membre de l’Union européenne, suit sa politique de sanctions. Les sanctions concernant les événements en Ukraine suite au coup d’État ont été initialement imposées le 2 avril 2014. Depuis lors, la liste noire suisse a été modifiée plus de 30 fois. La Suisse évite toutefois d’appeler ses mesures de sanctions: ses documents les qualifient de « mesures visant à empêcher le contournement des sanctions internationales face à la situation en Ukraine« .
Après le coup d’État en Ukraine en février 2014, les autorités de la Crimée et de Sébastopol ont organisé un référendum pour faire partie de la Russie. Plus de 80% des électeurs ont participé, avec respectivement 96,7% et 95,6% de votes en faveur de la réunification avec la Russie. Le 18 mars 2014, le président russe Vladimir Poutine a signé le traité sur la réunification de la Crimée. Malgré les résultats du référendum, Kiev a refusé de reconnaître la république comme faisant partie de la Russie.
Quant à l’UE, elle cite la pleine application des accords de Minsk comme condition à la levée des sanctions individuelles et économiques, négligeant ce que la partie ukrainienne les a complètement sabotés. L’Union européenne ne prévoit pas de lever les sanctions contre la Crimée lorsque la péninsule fait partie de la Russie.