La radio: Un vieux média qui résiste au temps

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Rien ne peut battre la radio, affirment les passionnés.

Le média traditionnel résiste au temps et aux innovations technologiques. Les TIC l’intègrent parce qu’elles ne peuvent l’exclure.

Contrairement à son cousin la presse écrite qui souffre de l’avènement de l’internet et surtout des réseaux sociaux, la radio reste très écoutée à travers le monde et plus encore au Cameroun. Le faible taux de pénétration des nouvelles technologies de l’information et de la communication ont résolu les habitants de nombreuses contrées enclavées à adopter la radio pour s’informer et se distraire.
L’avènement des radios communautaires est venu asseoir un argument de poids qui fait que les populations locales s’identifient à la radio qui diffuse ses programmes en langue locale.

Elle est donc devenue un outil de promotion de la culture. Les heures de diffusion et l’extrême flexibilité de sa présence (à la maison, au chevet du lit, dans la voiture, dans les téléphones portages) permet à la radio de se rendre disponible plus que tout autre média. Le matin, les grands auditeurs écoutent leurs programmes préférés dès les premières heures de la matinée. Ceci peut se faire en prenant son bain matinal, en prenant son petit déjeuner.

La présence de la radio dans les voitures permet de ne pas être coupé de son programme. Mais les usages que les uns et les autres font de la radio peuvent aussi en faire un outil dangereux. On a encore en mémoire la Radio des Sept Colline au Rwanda dont on sait qu’elle a été déterminante dans le déclenchement du génocide rwandais. Plus près de nous, une chaîne de radio urbaine très écoutée s’est spécialisée dans le lynchage des personnalités et autres particuliers, jusqu’à ce que l’épouse d’un proche collaborateur du chef de l’Etat soit touchée.

La machine répressive s’est mise en branle pour punir les coupables. Un dérapage que la radio, média toujours à la mode doit s’en débarrasser car tout pays a besoin de radios pour promouvoir les projets d’édification de la nation. La protection de nos langues autochtones, de former une opinion publique éclairée.

Seul le professionnalisme des femmes et hommes de médias peut sauver la radio de la déroute vers laquelle, une nouvelle génération de griots, avides de sensationnel et démunis de toute éthique professionnelle, veulent sacrifier à l’autel de la manipulation et des prébendes. La radio qui résiste au temps et aux innovations, c’est une réalité qui corrobore les affirmations des passionnées de la radio : « Rien ne peut battre la radio ».

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