Les paiements de la Pologne et de la Bulgarie requis dans le cadre du contrat de gaz sont nécessaires pour poursuivre les livraisons, a déclaré aux journalistes mercredi le porte-parole du président russe Dmitri Peskov.
« Les paiements requis dans le cadre du contrat de gaz sont nécessaires pour poursuivre les livraisons », a-t-il fait savoir.
Répondant à la question de savoir si le président russe Vladimir Poutine avait prévu des contacts avec ses homologues de ces pays pour évoquer la situation de l’approvisionnement en gaz, M. Peskov a répondu: « Ils ne sont pas prévus. »
Pour rappel, le géant russe Gazprom a complètement cessé ses livraisons de gaz à la société bulgare Bulgargaz et à la société polonaise de gaz naturel PGNiG en raison du non-paiement en roubles dans les délais impartis. Le 26 avril, Gazprom a averti la Pologne et la Bulgarie qu’il comptait arrêter les livraisons de gaz à partir du 27 avril, car ces pays refusaient de régler leur facture de gaz en roubles. Le 23 mars dernier, le président russe Poutine a demandé aux pays inamicaux qui continuaient d’acheter du gaz russe de payer désormais leur facture en roubles. Il a indiqué que la Russie ne pouvait plus se permettre d’accepter les paiements en dollars et en euros, des devises sérieusement compromises. Vladimir Poutine a signé le 31 mars dernier un décret qui, à partir du 1er avril, déterminait une nouvelle procédure de paiement des approvisionnements en gaz russe pour les acheteurs de pays inamicaux. Désormais, ces États doivent transférer des fonds en devises étrangères à Gazprombank, qui achètera des roubles en bourse et les transférera sur des comptes spéciaux en roubles des importateurs.
Selon le Service fédéral des douanes de Russie, les livraisons de gaz russe en Pologne ont augmenté de 9,4% pour atteindre 10,58 milliards de m3 en 2021. Les livraisons en Bulgarie ont doublé l’année dernière à 3,15 milliards de m3.
