Le ministre letton de la Défense Artis Pabriks a déclaré qu’à la veille du sommet de l’Otan à Madrid l’objectif de la Lettonie était d’avoir 2.500 à 5.000 militaires étrangers de l’Otan sur son territoire en permanence, a rapporté mardi le site d’actualités Delphi.
Selon M. Pabriks, la Lettonie cherche à transformer le « bataillon+ » déjà déployé, qui est sous commandement du Canada, en une brigade. « Pour cela, 2.500 à 5.000 militaires devraient être stationnés en Lettonie de manière permanente, selon la situation« , a noté le ministre. Selon lui, la Lettonie pourrait être en mesure de déployer des forces de l’Alliance plus importantes sur son territoire après le prochain sommet de l’Otan.
En mai, le Washington Post a rapporté qu’il y avait des désaccords entre les membres de l’Otan concernant le déploiement de nouvelles forces en Europe de l’Est. La publication indique que les États membres évaluent différemment les conséquences éventuelles de l’opération spéciale en Ukraine. Ainsi, les pays baltes et la Pologne « demandent à étendre significativement la présence militaire sur leur territoire et à les doter » d’armements et de systèmes de défense aérienne modernes. D’autres membres du bloc, dont l’Italie et la France, sont « sceptiques » sur le fait que la Russie « constitue une menace pour le territoire de l’Otan dans un avenir proche« , indique l’article.
Selon des sources du Washington Post au sein de l’administration américaine, certains États considèrent que « le déploiement permanent d’un contingent important de l’Otan à l’est [de l’Europe] est coûteux et peu pratique ». Ils craignent également que « l’Alliance ne tourne le dos à d’autres menaces sur lesquelles elle s’est concentrée ces dernières années, notamment le terrorisme et l’immigration clandestine à travers la Méditerranée. Ces sujets préoccupent davantage des pays comme l’Espagne et l’Italie qui sont loin de la Russie, mais proche de l’Afrique du Nord.«