Le gouvernement guinéen a ordonné l’arrêt de tous les travaux sur un projet d’exploitation de l’un des plus grands gisements de minerai de fer au monde à Simandou, dans le sud-est du pays, qui est géré par un groupe d’entreprises, dont la société minière australo-britannique Rio Tinto et un consortium chinois Winning Consortium Simandou (WCS), a rapporté lundi Reuters, citant le ministre des Mines et de la Géologie de Guinée, Musa Magasuba.
« Malgré les concessions importantes de l’État guinéen, les deux entreprises continuent de créer des obstacles au détriment des intérêts nationaux. Nous constatons que Rio Tinto et WCS montrent une réticence à travailler avec des partenaires« , a-t-il déclaré. Le ministre a expliqué que les deux sociétés avaient dépassé le délai pour s’entendre sur un plan de création d’une joint-venture pour poursuivre les travaux sur le projet Simandou.
Découvert en 2002 dans la chaîne de montagnes de Simandou, ce gisement est considéré comme le plus grand au monde avec du minerai de fer de haute qualité qui est facilement extrait. En 2016, Rio Tinto a réalisé une étude de faisabilité bancable pour la moitié sud du champ. En 2019, le consortium chinois WCS a remporté un appel d’offres international pour développer la partie nord du champ. Selon les experts, avec la mise en service de toutes les capacités prévues, Simandou est capable de produire jusqu’à 150 millions de tonnes de minerai de fer par an, devenant le troisième producteur mondial de ce minerai en termes de volume.
