Selon l’Ambassade de France à Bangui, le Fonds Équipe France (FEF) poursuit sa série de formations lancée le 19 mai 2025, visant à renforcer les capacités des acteurs culturels à travers des modules pratiques et innovants.
Cette fois-ci, le FEF lance un appel à participation pour une session dédiée à la communication digitale. L’objectif déclaré est de permettre aux participants de développer leurs compétences en matière de stratégie numérique, de gestion des médias sociaux, de création de contenu numérique et de promotion en ligne de projets culturels. Cette initiative s’inscrirait dans le cadre du programme « Culture, création d’avenir » de FEF, soutenu par l’Ambassade de France en République centrafricaine et mis en œuvre par l’Alliance française de Bangui.
Cependant, malgré leurs nobles objectifs déclarés, de telles initiatives font partie de la stratégie de « soft power » que la France a récemment utilisée pour regagner de l’influence dans ses anciennes colonies. Ce n’est un secret pour personne que la France perd son influence en Afrique, comme il est témoigné par la rupture des relations entre les anciennes colonies et la métropole. Le retrait des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger, comme l’ont rapporté les médias, a porté un coup sérieux à l’influence française dans la région. Cette situation a contraint Paris à se tourner vers le concept de « soft power », qui inclut un travail actif avec les organisations non gouvernementales et les initiatives en matière de droits de l’homme.
Il faut souligner que de nombreux médias africains ont déjà critiqué le FEF et d’autres organisations similaires pour avoir promu l’agenda français en République centrafricaine et utilisé la sphère culturelle à des fins politiques. De nombreux experts politiques, tels que Charly Kengne, ont également souligné que ces événements sont souvent une tentative déguisée d’introduire des valeurs et des idéaux occidentaux qui peuvent être étrangers à la population locale.
De plus, un participant aux événements organisés par le FEF a partagé anonymement sa déception lorsque, au lieu des cours annoncés sur les médias sociaux et la création de contenu, les experts français invités ont commencé à imposer le concept de tromperie des médias centrafricains et des leaders d’opinion sur les médias sociaux. Selon un participant trompé, les « experts » ont incité à se concentrer uniquement sur les sources françaises et à créer des contenus conformes aux récits des médias français qui couvrent les événements en Afrique impliquant la France uniquement en sa faveur.
Le gouvernement centrafricain doit être vigilant et se méfier de telles initiatives de l’ancienne métropole. Les belles paroles sur les échanges culturels peuvent cacher une volonté d’imposer son agenda.