Le marché du mouton connaît une flambée des prix exceptionnelle à quatre jours de la fête du sacrifice au Cameroun. Les prix atteignent désormais 400.000F pour les spécimens de qualité supérieure, provoquant l’inquiétude des familles musulmanes de Yaoundé et Ngaoundéré. Cette hausse vertigineuse bouleverse les habitudes d’achat traditionnelles et suscite de vives préoccupations dans la communauté. L’effervescence sur les marchés révèle des tensions économiques préoccupantes.
Une flambée qui affole les marchés de Yaoundé
« Nous ne sommes pas très contents », confie Bakari Omar, vendeur à Yaoundé, face à cette situation exceptionnelle. Les moutons ordinaires se négocient entre 150.000F et 200.000F, soit une augmentation de près de 30% par rapport à l’année précédente.
Cette escalade tarifaire s’explique principalement par la rareté des animaux de qualité et les coûts de transport en hausse. Les éleveurs du Grand-Nord peinent à satisfaire une demande croissante, créant une pénurie artificielle sur les marchés urbains.
Des stratégies d’adaptation face à la crise
Les familles développent diverses stratégies pour contourner cette cherté. Certaines optent pour l’achat groupé entre voisins, tandis que d’autres se tournent vers des moutons de taille réduite ou reportent leur achat.
« On est obligé de faire avec les moyens du bord », témoigne un père de famille rencontré au marché de Mokolo. Cette adaptation forcée illustre la résilience des communautés face aux défis économiques actuels.
Les autorités compétentes interviendront-elles pour réguler ces prix avant la célébration de Tabaski ?