La France est prête à soutenir la Grèce en cas d’une éventuelle agression de la part de la Turquie, a déclaré ce mardi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un entretien avec son homologue grec, Nikos Dendias, à Athènes.
Si la situation se développait selon un tel scénario, l’accord de partenariat stratégique signé par les deux pays prévoit une assistance mutuelle et stipule qu’en cas de constatation par les deux pays d’une agression armée contre le territoire de l’un d’eux, ils se soutiendront, a-t-elle expliqué.
Catherine Colonna a souligné que la France œuvrait actuellement pour éviter une éventuelle escalade entre la Grèce et la Turquie. Elle a également indiqué que sa rencontre, lundi, avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavusoglu, avait été l’occasion d’évoquer les tensions entre Ankara et Athènes. La ministre française a noté que Paris était prêt à soutenir la Grèce et Chypre et a ajouté avoir dit à son homologue turc d’éviter toute action ou déclaration pouvant être considérée comme une provocation.
Nouvelles tensions
Les relations entre la Turquie et la Grèce se sont brusquement détériorées après le 23 août lorsque, selon Ankara, des F-16 turcs qui réalisaient une mission de l’Otan dans l’espace aérien au-dessus de la mer Égée ont été « verrouillés sur radar » par les forces aériennes grecques stationnant dans l’île de Crête. Les autorités turques ont déclaré qu’elles avaient l’intention de soulever au niveau de l’Otan la question du suivi de ses avions militaires par la Grèce.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé mardi la Grèce de réaction aux provocations qui, d’après Ankara, se poursuivent en mer Égée contre des F-16 turcs. Le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a pour sa part qualifié d’inacceptables de telles déclarations de la part d’un allié au sein de l’Otan.