Les Jeux Fenassco, édition 2012, sont entrés dans l??histoire. Deux semaines durant, Ebolowa (Fenassco A) et Garoua (Fenassco B) ont vibré au rythme de cette compétition dédiée aux jeunes. Les élèves du primaire participent aux Jeux Fenassco B tandis que les Jeux Fenassco A sont réservés aux collégiens et lycéens. Ce rassemblement représente un grand moment dans la vie du ministère des Enseignements secondaires (Minsesec) et du ministère de l??Education de base (Minedub), organisateurs de ces deux
compétitions ayant pris le relais des Jeux OSSUC. Une quinzaine d??années après leur avènement, les Jeux Fenassco peinent à s??affirmer. Les nostalgiques éprouvent même du mal à oublier encore les Jeux OSSUC. Aux yeux de beaucoup d??observateurs, cette compétition charrie toujours une charge symbolique forte.Cela dit, la Fédération nationale des sports scolaires (Fenassco) a déjà relevé un défi : celui de la régularité. C??est un rendez-vous annuel itinérant. Le Minsec et le Minedub ont opté pour la rotation des deux compétitions qui visitent toutes les régions du pays. Les jeunes scolaires découvrent et font la connaissance de leur pays. Ce qui renforce forcément le sentiment d??intégration nationale, la solidarité, l??unité, valeurs chères à notre pays. Les Jeux Fenassco aident également à la détection des jeunes talents sportifs même si on regrette le manque de suivi de ces stars en herbe. Depuis quelques années, les fédérations sportives et le ministère des Sports et de l??Education physique sont associés à la fête. Les observateurs relèvent néanmoins que l??apport des fédérations et du Minsep reste marginal à partir du moment où l??organisation est assurée par le Minesec et le Minedub. Des points noirs viennent, hélas, ternir les choses.Ces points noirs ont trait à l??organisation générale. Le transport des athlètes, le respect des âges, la nutrition, la qualité des infrastructures, entre autres, ne font pas toujours l??unanimité. Les tricheries et les fraudes diverses assombrissent le tableau. Ces dérives et bien d??autres impairs jettent le trouble dans bien d??esprits au point de susciter des questions. Comment peut-on enseigner la tricherie aux enfants ? Comment peut-on se livrer à la corruption au nez et à la barbe des gosses ? Telles sont quelques interrogations soulevées. Cela fait une dizaine d??années que les mêmes maux sont signalés. On n??a pas l??impression que les organisateurs prennent ces déviances au sérieux. Puisque l??année suivante, les mêmes problèmes sont dupliqués. Dans ces conditions, à quoi ça sert alors d??organiser ces Jeux si la volonté de corriger les couacs reste inexistante. En amont, l??Etat investit des sommes importantes pour l??encadrement de la jeunesse. Il est plus qu??urgent de canaliser en aval cette énergie pour éviter les dérapages et les déviances.