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Jacques Serges Nyemb : « Un bon suivi et une bonne hygiène »

Jacques Serges Nyemb

L’ingénieur informaticien Jacques Serges Nyemb mise tout sur sa prise en charge.

Cela fait 47 ans que Jacques Serges Nyemb vit avec la drépanocytose (SS). L’un des types de drépanocytose responsable des cas les plus graves. Dans l’après-midi du jeudi 22 juin, l’ingénieur informaticien fait le point sur les états de synthèse comptable à produire à sa hiérarchie. Il a plutôt bonne mine. La chemise de couleur bleu qu’il arbore rehausse son tonus. L’ambiance entre ses quelques collègues rencontrés et lui est plutôt bonne. Lorsque qu’il est souffrant, précise-t-il, quelqu’un d’entre eux prennent la mesure de son mal. Il est en service au ministère des Finances. Comme tout être humain, il mène une vie normale avec cette pathologie génétique détectée depuis le bas âge. « Je vais au travail comme tout le monde. Je fais de la marche en guise d’exercices physiques.

J’évite de fournir trop d’efforts», dit-il, souriant, installé derrière son bureau. Le reste du temps, il le passe en compagnie de son épouse, de ses deux filles et ses deux garçons. Heureusement pour lui, son épouse est AA. Ses enfants ont des gènes mais ils ne font pas la maladie. « Il est vrai qu’ils peuvent être secoués si le trait S est un peu élevé », explique-t-il.

Sa famille représente tout pour lui : « Je suis toujours accompagné des miens puisque je peux faire une crise à n’importe quel moment lorsqu’il y a une variation de température. On ne contrôle pas la crise. Lorsque mon état est grave, ils m’amènent à l’hôpital », affirme l’homme qui tient debout grâce à la transfusion sanguine.

Ce tonus, il le doit à une bonne prise en charge. « J’ai eu la chance d’avoir des parents éclairés. Dès l’âge de 15 ans, avec l’aide de mes parents et ma sœur aînée qui est médecin, j’ai pris conscience. Je suis mon traitement comme il le faut. J’évite d’être exposé aux courants d’air. Le but est d’éviter toute maladie qui peut me rendre anémié. Lorsque j’ai mes crises, je prends des antalgiques ». Son hygiène de vie compte également car, Jacques Serges Nyemb dit manger équilibré. « Nous suivons un protocole où il nous est demandé de boire beaucoup d’eau», ajoute-t-il. Il peut également lui arriver de prendre de la bière, du vin, mais pas en excès, dit-il.

Aux parents, aux malades de drépanocytose comme lui, il propose un bon suivi et une bonne hygiène de vie : « La drépanocytose n’est pas due à la sorcellerie, aux envoûtements ou à la malchance. Il est donc inutile de se rendre chez des praticiens. On ne la soigne pas, mais la calme, parce que la drépanocytose est une déformation des globules en forme de faucille. On n’arrive pas à faire une bonne captation de l’oxygène, c’est la raison pour laquelle, nous souffrons des crises douloureuses atroces ».

Guillaume Aimée Mete / 237online.com

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