Nouveau coup de semonce pour les libertés individuelles en Indonésie. Le Parlement vient d’adopter un amendement au code pénal durcissant sévèrement les peines contre toute relation sexuelle extraconjugale. Explications.
Concubinage et adultère dans le collimateur des autorités
Promiscuité et débauche sexuelle sont dans le viseur du gouvernement indonésien. Sous couvert de respecter les valeurs familiales traditionnelles, ce dernier vient de modifier le code pénal du pays pour criminaliser les relations intimes entre personnes non mariées.
Ainsi, toute cohabitation en dehors des liens sacrés du mariage est désormais punissable de 6 mois d’emprisonnement. Quant à l’adultère, il vous en coûtera 1 an de prison s’il est avéré par la justice.
Une atteinte de plus aux libertés individuelles
Derrière la moralisation des mœurs, c’est une nouvelle atteinte aux libertés individuelles que fustigent les organisations des droits humains. Ce durcissement législatif confirme aussi la montée en puissance des courants religieux conservateurs ces dernières années dans le plus grand pays musulman du monde.
Au grand dam de la jeunesse indonésienne, dont l’écrasante majorité s’est prononcée contre ce qu’elle considère comme une ingérence de l’Etat dans la vie privée des citoyens. Et ce n’est probablement pas le dernier coup de canif donné aux libertés publiques par le régime actuel.