Dans une action sans précédent pour la santé carcérale au Cameroun, une lueur d’espoir vient d’illuminer l’univers souvent oublié des détenus de la prison centrale de Douala. Le 11 mars 2025, Raymond Nguene Nguene, figure emblématique de la diaspora camerounaise et directeur de l’association des victimes d’hépatites, a dévoilé un projet qui pourrait transformer la vie de milliers de prisonniers.
Un dépistage massif qui répond à une urgence sanitaire silencieuse
L’hépatite, cette maladie sournoise qui ravage silencieusement le foie, trouve dans les milieux confinés comme les prisons un terrain propice à sa propagation. La surpopulation carcérale à Douala, problème bien documenté sur 237online.com, constitue un facteur aggravant qui justifie pleinement cette intervention.
« Mille détenus seront testés gratuitement et, selon le stade de leur maladie, bénéficieront d’une prise en charge complète jusqu’à guérison », a affirmé M. Nguene lors de son entretien avec le Conseiller Technique N°2 du Ministère de la Santé. Une annonce qui résonne comme une véritable bouée de sauvetage pour ces hommes et femmes souvent laissés pour compte dans notre système de santé.
La diaspora camerounaise: un potentiel médical inexploité enfin mobilisé
Cette initiative, financée par des partenaires britanniques, illustre parfaitement le rôle crucial que peut jouer notre diaspora dans le développement sanitaire national. Au-delà du dépistage des hépatites, Raymond Nguene a également proposé l’acquisition de défibrillateurs cardiaques pour les formations sanitaires publiques du pays.
Face à ces propositions concrètes, le Dr Mendimi Nkodo a vivement encouragé cette collaboration en invitant son interlocuteur à s’inscrire dans la plateforme dédiée aux interventions de la diaspora dans le secteur de la santé. « Cette démarche permettra de mieux capitaliser l’expertise de nos compatriotes de l’extérieur et de faciliter leur déploiement sur le terrain », peut-on lire dans les communications officielles.
Cette campagne de dépistage, qui débutera prochainement, pourrait bien servir de modèle pour d’autres établissements pénitentiaires du pays, où les conditions sanitaires demeurent préoccupantes. Une initiative à suivre de près alors que les maladies infectieuses en milieu carcéral constituent un enjeu majeur de santé publique au Cameroun.