Gouvernance : Les victimes de la rigueur à la CAMWATER

Camwater siege

La mise en pratique d’une gestion rigoureuse dans cette entreprise publique fait des victimes dans les rangs de ceux qui bénéficiaient des largesses par le passé. Voici pourquoi.

Le nouveau visage de la Cameroon Water Utilities se conjugue au propre comme au figuré pour ceux qui s’y rendent. Le vent de la révolution qui souffle au sein de cette entreprise vient en écho aux principes de la rigueur et de la moralisation. En aval le Top management ne ménage aucun effort pour implémenter les réformes tant souhaitées pour introduire la Camwater dans le cercle fermé des entreprises modernes. Les mutations enregistrées, en guise d’acquis, ont pour noms : le reclassement et l’automatisation des avancements du personnel, l’amélioration progressive du cadre de travail, la gestion saine des ressources entre autres.

Etant donné que toute révolution cause des victimes, pour le cas de la Camwater, les nostalgiques d’une époque où la gabegie était la règle d’or font entendre leur voix pour tordre le coup aux avancées notoires enregistrées. De mémoire, la Camwater avait battu le record des scandales financiers. Entre 2010 et 2017, soit sept an seulement, l’on a enregistré plusieurs contrôles dont les conclusions ont formellement confirmé des cas de détournements massifs de fonds à travers des marchés fictifs, des surfacturations et des bons de commandes jamais livrés. Cette période, comme tout le monde le sait, s’est soldée par l’incarcération de deux anciens dirigeants de la Camwater. On comprend pourquoi la mission du nouveau manager à la tête de cette entreprise ne devait pas être un long fleuve tranquille.

Après l’éradication de l’esprit de prédation des finances, l’actuel directeur général fait face à une autre bataille orchestrée par certaines personnes qui assistent impuissant à la fermeture de leur robinet de prise en charges financières grâce aux fonds de l’entreprise, au mépris des règles de gestion. Pour ce faire ces hommes ont pris pour habitude d’harceler le directeur général pour des factures dont la quasi-totalité est en examen au Tribunal Criminel Spécial. Les prestataires en question, apprend-on des services de renseignements, sont la plupart des inconditionnels des ex dirigeants de la Camwater qui ont bénéficié des marchés ayant souvent été attribués sans appels à concurrence. Pour se faire payer coute que vaille, ils n’hésitent pas à orchestrer une campagne de diabolisation par voix de médias contre le Directeur Général de la Camwater. D’où des interrogations fusent ; Pourquoi n’a-t-on pas payé à l’époque de ceux qui avaient émis ces factures ? Pourquoi vouloir être payé maintenant en mettant la pression sur le Directeur général qui est concentré à remplir sa mission à savoir donner de l’eau au camerounais. A ces questions, les services de renseignement conclu sans ambages qu’il s’agit d’un acharnement tribaliste, jaloux et rancunier dont le seul but est de saper les efforts du DG. Certains étant jaloux des premiers succès visibles montrant l’incompétence de leurs mentors d’hier. Ils souhaitent à tout prix qu’il échoue, le nouveau DG, pour montrer qu’on a eu tort d’incarcérer leurs mentors.

Ça ne passera pas. On accuse les anti-sardinards de tribalistes, c’est quoi ça ? C’est du tribalisme entre eux, le pays organisateur donneur de leçons d’intégration nationale. C’est clair, ces gens veulent reprendre leurs gâteaux… Hélas … dommage… ça finira un jour. Dans un rapport confidentiel des services de renseignements, il est souligné que si ces factures sont payées elles serviront à nourrir les mentors de ces prestataires aujourd’hui incarcérés et que « si le DG paie ces factures litigeuses non seulement il sera complice de détournement, mais aussi participerait indirectement à donner un second souffle à ces détourneurs de fonds qui sont en ce moments devant les juges »

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