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Fraude judiciaire Cameroun : une sexagénaire condamnée pour production de faux actes de naissance !

Prison Yaoundé

La fraude judiciaire au Cameroun atteint des sommets d’ingéniosité criminelle ! Une affaire particulièrement troublante opposant une sexagénaire à son présumé beau-fils a été renvoyée ce mercredi devant la Cour d’appel du Centre. Marcelle P., déjà condamnée en première instance pour faux en écriture publique, est accusée d’avoir créé de faux actes de naissance pour trois enfants afin d’usurper un héritage immobilier de plusieurs hectares. Quels sont les contours de cette machination qui ébranle la confiance dans le système d’état civil ?

Faux documents Cameroun : les dessous d’une tentative d’usurpation d’héritage par des actes falsifiés

L’audience à la Cour d’appel du Centre a révélé les détails troublants de cette affaire de falsification documentaire. Marcelle P., une sexagénaire, conteste un jugement du Tribunal de grande instance de Mfou qui l’a déclarée coupable et condamnée à une peine d’emprisonnement.

«L’accusée n’a jamais eu d’enfant avec le défunt et n’a jamais été officiellement mariée à ce dernier qui a laissé un seul et unique enfant en la personne de mon client», affirme l’avocat du plaignant qui poursuit le combat judiciaire au nom du fils légitime.

Au cœur de cette affaire se trouve une stratégie d’usurpation bien élaborée. Après le décès de son prétendu compagnon, la sexagénaire aurait découvert que celui-ci était marié à Douala avec une autre femme, mère de ses enfants légitimes.

L’acte de mariage avec le défunt n’ayant jamais été établi, Marcelle P. aurait alors orchestré un stratagème pour faire valoir ses droits sur l’héritage : la fabrication de faux actes de naissance pour trois enfants présentés comme étant issus de leur union.

«Mon client a eu gain de cause. Les enfants de l’accusée ont été écartés de la succession. Et la mise en cause a fait appel du jugement. Elle voulait bénéficier de plusieurs hectares de terrain laissés par le défunt», explique l’avocat de la partie plaignante.

Selon l’accusation, la sexagénaire aurait déjà vendu une bonne partie des terres familiales en utilisant un faux jugement d’hérédité. La stratégie juridique du plaignant vise désormais à faire annuler l’ensemble des faux actes établis.

«La Cour s’est rendue compte que parmi les pièces produites, aucune décision n’avait annulé les faux actes de naissance des enfants. Il était question qu’on produise une décision qui annule ces faux actes de naissance. Malheureusement, on n’avait pas engagé une procédure pour le faire», précise l’avocat.

Cette affaire, qui sera reprise le 1er juin prochain, met en lumière les failles potentielles du système d’état civil camerounais et les manipulations dont il peut faire l’objet. Elle soulève également des questions sur la sécurisation des procédures d’héritage et la protection des ayants droit légitimes.

Dans un pays où les litiges fonciers représentent une part importante du contentieux juridique, comment renforcer l’authenticité des documents d’état civil pour prévenir de telles tentatives de fraude ?

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