Les propriétaires des médias d??Afrique, réunis à Tunis du 9 au 11 novembre 2011, à l??effet de discuter de la situation du secteur des medias en Afrique et d??oeuvrer ensemble pour le renforcement et le développement des entreprises médiatiques du continent afin d??apporter des changements transversaux dans la vie des peuples, ont convenu d??apporter des réponses aux questions fondamentales relatives au rôle et à la pertinence des médias traditionnels. «Le secteur des médias en Afrique doit continuer à mettre l??accent sur la qualité des contenus et la diffusion en temps utile des reportages en exploitant les forces des nouvelles technologies des médias», explique le président de l??Initiative
des médias d??Afrique (Ami), Ahmadou Mahtar Ba.Ils ont aussi décidé d??arrêter d??une Coalition pour le Développement des Médias en Afrique axée sur l??alimentation des débats qui sont «au coeur même du processus de développement durable et de l??amélioration des conditions de vie des populations africaines ordinaires». Pour le président de l??Ami, les patrons des médias sont conscients du fait que «notre rôle de fournisseurs de nouvelles, d??idées et d??innovations» ; aussi souligne-t-il que «la cause du bien public est mieux servie à travers la diffusion et la publication de nouvelles inédites concernant les histoires à succès du développement de l??Afrique».Concernant le renforcement de la démocratie, le secteur des médias peut jouer un rôle éminemment utile dans le développement de la démocratie à travers l??émergence d??une citoyenneté informée, et appuyer les processus de bonne gouvernance au travers de l??exercice de la fonction traditionnelle de veille. Des insuffisances en matière de démocratie et de gouvernance vont à l??encontre de la croissance du secteur des medias en Afrique.L??élargissement des sources de financement des médias aura aussi été au c?ur des débats tunisiens. Ainsi, les patrons des médias africains ont décidé de trouver des moyens d??adopter des solutions au manque des capitaux qui entrave le développement du secteur. «Nous devons approfondir les discussions avec un grand nombre de parties prenantes(??) afin que le secteur des medias puisse commencer à attirer de nouvelles sources de financements et développer des modes innovants de financement d??importance vitale pour sa réussite», a précisé le président de l??Ami dans la déclaration de Tunis.