En ce jour où la circulation bat son plein, le voyage sur l’autoroute Yaoundé-Douala se transforme en une odyssée coûteuse pour le contribuable camerounais. Une histoire de détournement, de retards inexpliqués, et d’inflation des coûts, qui soulève la question: « Quand l’asphalte rencontre-t-il la logique? »
Un Changement de Trajectoire Inattendu
Initialement prévue pour relier Douala, le poumon économique du Cameroun, à Edéa, la future ville industrielle, l’autoroute a mystérieusement changé de cap. Certains caciques du régime, sans aucune raison valable, ont décidé que l’autoroute devait débuter à Yaoundé. L’autoroute Douala – Yaoundé a ainsi muté en un itinéraire Yaoundé – Douala.
Les Coûts Grimpent, le Calendrier se Fait la Malle
La première phase de l’autoroute, s’étendant de Yaoundé à Bibodi sur une distance de 60 km, a été lancée en 2014. Le coût initial du projet s’élevait à 339 milliards de francs CFA, un montant qui avait déjà fait tiquer la Banque Mondiale, estimant qu’il était quatre fois supérieur à la moyenne africaine.
Le coût final de cette première phase a finalement bondi de 25% pour atteindre la somme astronomique de 424 milliards de francs CFA. À cela s’ajoutent quatre années de retard sur la date de livraison prévue, sans aucune explication satisfaisante fournie à ce jour.
Un Festival de Folie Financière
Avec l’achèvement des travaux de la première phase, le gouvernement a dû se rendre à l’évidence : l’autoroute s’arrêtait à Bibodi, en plein cœur de la forêt, loin des villes qu’elle devait initialement relier.
Pour rendre cette autoroute utile, un raccordement à l’axe actuel reliant Yaoundé et Douala a été jugé nécessaire. Coût de l’opération : 204 milliards de francs CFA supplémentaires. Au final, cette première phase de l’autoroute aura donc coûté aux contribuables camerounais la somme colossale de 628 milliards de francs CFA.
La danse des millions se poursuit sur l’autoroute Yaoundé-Douala, laissant les citoyens camerounais se demander à quand la fin de ce carnaval de la surfacturation. Le Carnaval du Renouveau continue de danser sur une mélodie financière discutable, laissant les Camerounais en attente de justifications rationnelles et de changements tangibles.
Faut arrêter de détruire l’image du Cameroun cette photo a été prise dans un pays anglophone car le sens des voitures est à gauche!