Sous réserve de la décision du conseil d’administration du Fonds monétaire international en décembre prochain, la mission conduite par Corinne Delechat a jugé satisfaisante la 3 è revue du programme «Facilité élargie de crédit», qui s’est déroulée du 5 au 12 novembre.
La mission du Fonds monétaire international conduite par Corinne Delechat a restitué hier 12 novembre à Yaoundé, les travaux de la troisième évaluation de performances du programme économique et financier triennal (2017-2020). Rideaux sur les travaux de la mission du Fonds monétaire international (FMI), en séjour au Cameroun du 05 au 12 novembre. C’était dans le cadre de la troisième revue du Programme économique et financier triennal (2017-2020). Objectif, toucher du doigt les indicateurs de performances et s’enquérir de la situation budgétaire du Cameroun en vue d’approuver le décaissement d’environ 46 milliards de FCFA en fin d’année au titre de la Facilité élargie de crédit. Lesdits travaux s’achèvent ce 13 novembre. Hier déjà, l’équipe de neuf personnes conduite par Corinne Deléchat a procédé à la restitution des travaux de cette revue au ministère des Finances.
La séance de travail de près d’une heure a connu la présence du chef de ce département ministériel Louis Paul Motaze, du ministre en charge de l’Economie Alamine Ousmane Mey et de nombreux collaborateurs. Au terme de la réunion avec les membres du gouvernement, Corinne Delechat. A déclaré : «nous avons eu une mission d’une semaine courte mais extrêmement fructueuse. Nous sommes arrivés à un accord qu’on appelle « ad referendum » au niveau du staff, qui va nous permettre de présenter la revue au conseil d’administration en mi-décembre. Cela permettra alors un décaissement d’environ 46 milliards de FCFA, 85 milliards en total pur l’année et 240 milliards cumulatifs depuis le début du programme en déboursement du FMI».
Reprise de la croissance
L’institution apprécie par ailleurs, la situation économique du Cameroun avec une « reprise graduelle de la croissance en 2018, qui passe de 3,5% en 2017 à 3,8% en 2018 ». Un sujet qui n’a pas manqué à l’appel des discussions avec les membres du gouvernement est celui de l’état de la restructuration des banques en difficultés notamment la banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (BCPME). « Le conseil d’administration s’est déjà tenu et nous avons convoqué l’Assemblée générale pour prendre des décisions. Les décisions qui seront prises seront bien entendu soumises à l’approbation de la hiérarchie et puis transmises au Fonds monétaire internationale (FMI) », indique le ministre des Finances, la mine sereine face à
la presse.
Encouragements
Les discussions avec le gouvernement ont également porté sur l’état d’avancement des grands projets d’investissement et leur financement, le programme d’emprunts extérieurs pour 2018-2020, les accords de partenariat public-privé relatifs aux projets du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Dans la foulée, la situation de quelques entreprises publiques a été passée au peigne fin ; question pour la mission d’en déterminer le niveau de viabilité. Il s’agit notamment de : Caisse autonome d’amortissement (dette publique extérieure et intérieure à fin octobre 2018, remboursement des arriérés et autres obligations de l’Etat) Cameroon Airlines corporation (CamairCo), Cameroon water utilities Camwater/ Camerounaise des eaux (CDE), Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), etc. Pour ce qui est des perspectives économiques, le FMI encourage le Cameroun à continuer à rebondir vers 4,4% de croissance. Le pays doit en outre s’assurer de respecter les objectifs en terme de déficit budgétaire et éviter les dépassements comme ce fut le cas en 2017.