L’explosion d’un four survenue le 20 mars 2023 dans la fonderie ACERO METAL à Douala-Bonaberi a causé d’importants dégâts matériels et humains.
Les organisations de la société civile « Main sur le cœur » et « FOCACO » ont rendu visite aux victimes hospitalisées à l’hôpital Laquintinie de Douala, exprimant leur solidarité et saluant l’effort des équipes médicales. Six personnes ont malheureusement perdu la vie suite à cet accident.
L’usine en violation des lois sur les établissements dangereux
Le ministre de l’Industrie a déclaré que la société ACERO METAL fonctionne en marge des dispositions légales en matière d’établissements classés dangereux, insalubres et incommodes. Il a ordonné au Gouverneur du Littoral d’apposer des scellés sur les installations de l’entreprise et d’ouvrir une enquête administrative et technique pour déterminer les causes et responsabilités de l’accident.
Une activité qui continue malgré les directives
Contre toute attente, les organisations « Main sur le cœur » et « FOCACO » ont constaté lors de leur descente sur les lieux de l’accident que l’entreprise ACERO METAL continue de fonctionner sans interruption. Cette situation a suscité l’indignation et l’incompréhension de ces organisations.
Des recommandations pour mettre fin à cette situation inacceptable
Face à cette situation, « Main sur le cœur » et « FOCACO » recommandent la mise sous scellés des installations dangereuses de l’entreprise jusqu’à la publication du rapport de l’enquête administrative et technique. Elles demandent également l’ouverture d’une enquête judiciaire et la mise en examen des dirigeants d’ACERO METAL pour homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence et de sécurité. Enfin, elles proposent la création d’une cellule d’écoute et d’accompagnement pour les victimes et leurs familles.