Répression des libertés fondamentales : l’ONG Mandela Center International dénonce l’arrestation 600 personnes

Marche du 22 septembre à Douala

L’ONG dénonce que, suite au mot d’ordre de descendre dans la rue le 22 septembre 2020 lancé par le leader du MRC, plusieurs arrestations préventives, toutes arbitraires, ont été opérées notamment dans la nuit du 21 au 22 septembre 2020, avec l’interpellation arbitraire du Professeur Alain FOGUE TEDOM et l’enlèvement de Monsieur Olivier BIBOU NISSACK, tous cadres du MRC.

Répondant à cet appel, plusieurs camerounais sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger sont descendus dans la rue pour manifester pacifiquement. Mais comme à l’accoutumée, les forces de sécurité et de défense ont fait un usage disproportionné de forces face aux manifestants à mains nues et ont fait preuve d’une barbarie à nulle autre pareille. Plusieurs manifestants ont été brutalisés dans les villes du Cameroun, par des éléments des forces de maintien de l’ordre qui ont fait usage, des canons à eau, des matraques, des armes à feu et du gaz lacrymogène…

Toujours selon cette ONG, plus de 600 personnes sont encore en détention dans des conditions exécrables et inhumaines. L’ONG déplore l’absence de registre des personnes gardées à vue, et l’impossibilité de ceux-ci d’accéder aux services d’avocat et aux soins de santé. En outre, plusieurs personnes interpellées ont subi et continuent de subir des actes de torture entre autre griefs.

Eu égard à tout ce qui précède, l’ONG fait savoir qu’il s’agit d’une violation grave de la loi, entre autres, la loi n° 96-06 du 18 Janvier 1996 portant CONSTITUTION : « Le Peuple camerounais affirme son attachement aux libertés fondamentales inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la Charte des Nations Unies, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et toutes les conventions internationales y relatives et dûment ratifiées ».

Par ailleurs, la liberté de manifestation est reconnue par tous les instruments juridiques internationaux et les constitutions des États modernes comme l’un des droits fondamentaux de l’homme. La liberté de manifestation est, avant tout, une liberté publique évoquée dans le cadre des droits de l’homme proclamés d’une part par les instruments juridiques internationaux et d’autre part, par les constitutions et lois des Etats modernes.

Que le président Paul Biya a toujours martelé « on n’a plus besoin de prendre le maquis pour exprimer ses idées » ou d’une autorisation écrite pour exprimer ses opinions ou revendiquer un droit sur les voies publiques bien qu’il faille préalablement informer simplement les autorités administratives par écrit.

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