En 38 ans au pouvoir… Le Cameroun sous dépendance extérieure pétrolière

Petrole en mer

Quoique producteur de brut, le Cameroun ne dépend que de la production extérieure pour s’approvisionner.

Tout ou presque repose sur des projections dans le secteur pétrolier camerounais. Les dernières communications gouvernementales dans le domaine indiquent que la Société nationale de raffinage (Sonara) «effectue des travaux de modernisation et d’extension de l’ordre de 200 milliards de Francs Cfa. Des travaux qui permettront de porter sa capacité de production annuelle à 3,5 millions de tonnes dès 2019 contre 2,1 millions de tonnes.»
Officiellement, le projet bat de l’aile du fait des dégâts causés par l’incendie ayant ravagé ses installations de Limbé.

Dans le sérail, l’on nourrit néanmoins le rêve de doter la structure d’une distillation sous vide. Une installation qui permettrait à la structure de produire un peu plus d’un million (1,3 millions) de tonnes d’hydrocarbure raffinées par an. De même que le même projet prévoit la mobilisation de 500 milliards de Francs Cfa dans l’optique de doter la Sonara d’un plateau technique lui permettant de raffiner le brut produit localement. En attendant, la consommation camerounaise dépend en grande partie du marché extérieur. C’est que, le Cameroun produit environ 29 millions de barils par an. Environ 17 millions de barils issus de cette production sont vendus aux pays disposants de dispositifs de transformation. Une activité dont les revenus sont dépendants de la fluctuation des coûts sur le marché international. Des courbes descendantes qui impactent négativement sur les recettes attendues dans les caisses de l’Etat. Une équation complexe pour une économie dont les recettes dépendent de moitié du pétrole.

Plus-value

C’est dire que la Sonara, inaugurée au cours de l’année 1981 n’a pas atteint l’objectif de produire des produits permettant d’alimenter le marché
national à moindre coût et vendre sa production à des prix garantissant le retour de plus-value conséquentes pour l’économie nationale. L’entreprise qui éprouve déjà des difficultés à transformer du brut léger est confrontée à la découverte de nouveaux sites contenant du brut lourd. Dans le même temps, la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp), créée en 1979 dispose seulement d’une capacité de stockage de 266 mille 350 mètres cube, sur l’ensemble du territoire national. Si l’on se gargarise d’être passé d’une capacité d’approvisionnement de cinq à dix jours, il reste que le potentiel camerounais devrait se situer à au moins dix fois celui du niveau de stockage actuel.

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