Élections de février 2020 au Cameroun: Faut-il voter ?

présidentielle 2025

La déchirure est plus que visible sur la question. Évidemment le risque est mesuré, les intensités se dimensionnent au fur des arguments fournis.

Mais que veut dire voter dans un contexte taillé à l’image de ce système? Cela représente inexorablement un indicateur répondant à un principe phare de la démocratie. Mais plus encore, un argument pour justifier de l’extérieur que c’est un acquis pour les camerounais.

Comment comprendre? Il s’agit simplement de remplir une formalité, laquelle reste indifférente au contexte sociopolitique actuel.

Ignorons un peu la forme, dirons-nous mieux, le contenu du texte qui consacre cette habilité aux citoyens de ces cieux. Un véritable arbitrage et le jeu est connu d’avance.

Des raisons elles sont légions. Qui n’a pas trouvé l’éloquence taiseuse du MINAT quand il s’est agit de fournir des signatures aux prétendants aux postes locaux?

Souvenance est faite, à moins d’une mémoire sélective, de ses interventions musclées en prélude à la présidentielle de 2018.

Pour les locales on aura tout vu et entendu. Crispation. L’arbitrage à surtout suscité une indifférence vis à vis de suggestion faite par ELECAM de réviser du texte régulant les élections.

Sur l’argument dû au contexte sévissant dans le NOSO, nul ne s’en tient avec sincérité, à la continuité des méfaits qui brassent des vies. A ce niveau il faut évoquer l’opportunisme de ceux qui appellent à un boycot aujourd’hui, pourtant s’étant prévalu une participation, encore il y a peu de temps.

Si nous pouvons ignorer les arguments sous-jacents qui plomberont ce vote, dérivés des turpitudes des élus sortants, il faut aussi dire combien toutes ces ambiances fournissent un écueil à la citoyenneté.

Il en reste néanmoins une raison pour exercer ce droit, la fierté de s’appartenir sans considération partisane, ni courtisane de l’oisiveté républicaine générée par ce système.

Ce ne serait pas une lâcheté d’ignorer ceux qui nous ignorent, peut-être une lettre de noblesse pour indigner l’indignité.

Aucunement il ne serait valable de se prévaloir un nihilisme, plus encore celui qui traduit l’abadon de l’institution. Soit la destitution par la manière. Ceci reste une logique, mais ignorant à quelque peu l’embelli que s’offre ce système qui mérite bien une sanction.

Analyse de Emmanuel Andela

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