À moins de six mois de l’élection présidentielle camerounaise, Elections Cameroun (Elecam) intensifie ses opérations dans la région du Nord avec une stratégie de mobilisation sans précédent. La 3e édition de la Plateforme régionale de concertation organisée le 28 avril à Garoua a réuni tous les acteurs clés du processus électoral, marquant une étape décisive dans les préparatifs d’un scrutin qui s’annonce déterminant pour l’avenir politique du pays.
Préparation électorale Nord-Cameroun: dialogue inclusif renforcé
La concertation régionale a été présidée par Mme Sadou, née Lady Bawa, membre du Conseil électoral d’Elecam, accompagnée de Jean Abate Edi’i, gouverneur de la région du Nord, et Abdul Aziz Mbond, délégué régional d’Elecam Nord. «Pour une mobilisation de tous les acteurs du processus électoral en vue des élections apaisées, inclusives et transparentes», tel était le thème central de cette rencontre stratégique.
Selon les organisateurs, l’événement a rassemblé une diversité d’acteurs rarement vue dans les précédentes consultations. «Le pari d’une élection réussie ne peut être relevé que si triomphe la démocratie camerounaise», a souligné Mme Sadou lors de son allocution d’ouverture. Représentants des formations politiques, autorités administratives, magistrats, forces de sécurité, médias, leaders religieux, chefferies traditionnelles et organisations de la société civile ont participé activement aux travaux.
La participation des jeunes et des femmes constitue une préoccupation majeure pour Elecam. D’après les chiffres communiqués pendant la rencontre, moins de 45% des femmes en âge de voter sont actuellement inscrites sur les listes électorales dans la région du Nord. «Le moyen légal d’accéder au pouvoir reste les élections», a rappelé l’organe électoral qui a mis en place un groupe de travail spécifique pour accroître l’engagement des groupes vulnérables.
Jean Abate Edi’i, invité spécial de cette plateforme, s’est félicité du dispositif mis en place par Elecam: «Cette approche inclusive garantit que toutes les voix soient entendues dans le processus électoral», a-t-il déclaré. Le gouverneur a également souligné l’importance de la communication institutionnelle dans le cadre du processus démocratique.
La maîtrise des textes et des différents instruments électoraux a été identifiée comme une condition incontournable pour atteindre l’objectif d’élections crédibles. Elecam prévoit d’organiser des sessions de formation supplémentaires dans les prochaines semaines.
Les prochaines élections présidentielles seront-elles le véritable test de la maturité démocratique camerounaise tant espérée par les populations du Nord?