Non seulement sa candidature est vivement contestée par le peuple, mais les petits partis eux aussi dénoncent le système de parrainage qui leurs a été imposé, d’anti-démocratique.
Maintenant c’est irréversible, contre vent et marée, le Président en exercice de la Côte-d’Ivoire Alassane Ouattara, sera candidat à sa propre succession, ce en violation flagrante de la constitution qu’il s’est évertué à tripatouiller. En Côte-d’Ivoire, ce week-end a été marqué par l’investiture d’Alassane Ouattara, par son parti le RHDP, pour brigué un troisième mandat consécutif. Une candidature qui est à l’origine des violences et qui risque faire sombrer le pays dans le chaos.
Pour accéder au pouvoir ce dernier mis en œuvre l’une des principes de Machiavel, à savoir, diviser pour mieux régner. Il avait alors misé sur la fibre religieuse pour s’attirer la sympathie des ivoiriens du Nord en majorité musulman. « C’est parce que je suis musulman qu’on m’empêche d’être Président », avait-il déclaré. Aujourd’hui pour se maintenir au pouvoir il utilise la même stratégie : « c’est parce que je suis musulman qu’ils ne veulent pas de moi ». Conséquence, c’est une escalade sans pareil de la violence qui se prépare dans ce pays. Les appels vidéos appelant au génocide fusent de toute part dans le pays. Toute chose qui laisse craindre le pire.
D’autre part, la loi électorale ivoirienne prévoit que pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut recueillir un certain nombre de parrainage suffisant. Le nombre de parrain doit représenter au moins 1% de l’électorat dans les dix-sept Régions sur les trente-une que compte le pays. Un système qui selon le régime a été mis en place pour éviter les prétendants fantaisistes, mais qui s’avère être un chemin de croix pour les petits partis qui dénoncent une opération anti démocratique, destinée à favoriser les grandes formations politiques. Une situation qui vient en rajouter à la tension plus que perceptible en Côte-d’Ivoire.