Dysfonctionnements de la Propriété intellectuelle : un théâtre d’ombres !

Oapi

Confrontée à une crise sans précédent, l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle est plus que jamais fragilisée.

«Karakouz. » C’est le mot qu’a employé récemment un employé de l’Oapi, originaire d’un pays d’Afrique de l’Ouest, pour décrire l’Organisation où il travaille. Le terme vient du turc « karagöz », qui désigne le théâtre d’ombres. En arabe, il décrit un personnage ou une situation clownesque. Et il est vrai que le meilleur bêtisier des organisations panafricaines se passe à l’Oapi. On y compte le plus grand nombre de grossièretés et de menaces qui pourraient faire figurer cette institution au palmarès des Organisations les plus agitées de la planète. Ici, le climat de travail s’est fortement dégradé. Des difficultés de fonctionnement traduites, entre autres par la décision du Dg en date du 29 décembre 2021, dans laquelle il considère que le Directeur général adjoint est une autorité incompétente ; les différentes correspondances de l’Association des mandataires agréés auprès de l’Oapi (Amoapi) contestant la décision du Dg de rapporter les actes de propriété industrielle signés par son intérimaire.

Ces derniers sont d’ailleurs allés jusqu’à saisir le président de la République du Cameroun et le président de la Commission supérieure de recours (deuxième organe de l’Oapi) ; les échanges épistolaires entre le Dg de l’Oapi et le ministre des Relations extérieures du Cameroun (notes verbales des 23 et 28 février 2022) ;es échanges épistolaires entre le Dg et le Cabinet Mazars Cameroon, au sujet de la finalisation de l’audit sur la gestion de l’Oapi, etc. Assurer la stabilité Alors qu’il était attendu de la première mission du Comité ad hoc de faire une évaluation objective de la situation depuis la dernière session du Conseil d’Administrationafin de proposer des solu- tions permettant d’assurer la stabilité, « l’équipe qui s’est rendue à Yaoundé a privilégié les prébendes », assure une source proche de l’affaire.

« Comment comprendre qu’après un tel séjour, le comité ne puisse par rencontrer toutes les parties prenantes pouvant contribuer à ramener la paix dans la maison », s’étonne un cadre de la maison. « Ni le Cabinet Mazars, ni l’Amoapi, encore moins le Minrex, le comité n’a pas jugé nécessaire bde rencontrer ces acteurs clés de la crise qui prévaut au sein de l’Organisation », souligne-t-il. Personne n’est dupe. D’aucuns savent que le positionnement du comité ad hoc en faveur du Dg Bohoussoune sert pas l’intérêt de l’Oapi, et que les soutiens de certains administrateurs s’achètent tout autant que les consciences. Karagöz. Le mot est juste.

A.M /237online.com

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