Droit d'auteur : ça ne s'arrange pas à la SCAAP

Alors que les portes de la société sont toujours sous scellés, quelques membres se désolidarisent et incriminent la mauvaise gestion du PCA. Aux dires de Foly Dirane « le président du conseil d??administration ne doit pas s??impliquer dans la gestion de sa structure. Ce n??est pas à lui de décharger les chèques. Il y a des gens nommés pour cela ». Joseph Kono Atéba renchérit : « Il est inadmissible qu??un PCA récolte l??argent des artistes et ne le leur restitue pas. Pis encore, il recouvre les taxes et ne les reverse pas non plus aux Impôts. C??est un détournement de deniers publics ». Hier, dans la salle de conférence des Editions Clé à Yaoundé, les deux artistes n??ont trouvé aucune excuse à Daouda Mouchangou, PCA de la Société civile des

Arts audiovisuels et photographiques (SCAAP). La structure est sous scellé depuis le 13 octobre dernier, pour défaut d??Impôts. Parallélement à cette situation, un collectif de 56 artistes, membres et ex membres de la SCAAP, s??est constitué, dans l??optique de « dénoncer la mauvaise gestion de la maison », selon Foly Dirane. Hier donc, sous la houlette de Joseph Kono Atéba, porte-parole du collectif, les hommes de médias ont été conviés à un point de presse. Objectif, selon le porte-parole, «éclairer l??opinion publique et les artistes membres de la SCAAP, de la situation qui prévaut actuellement dans cette corporation ». On apprend ainsi que deux fronts de bataille ont été ouverts à la SCAAP. Celle de la dénonciation et d??appel au secours menée par Kono Atéba. L??autre affaire serait juridique, avec pour maître d??ouvrage le Pr. Albert Mbida. En effet, selon l??orateur, l??élément déclencheur du problème qui a conduit à la situation actuelle de la SCAAP est le Conseil d??administration de juillet 2008, au cours duquel le PCA avait présenté des états financiers avec beaucoup d??incohérences et d??irrégularités. « C??est au sortir de ce conseil qu??on mène une enquête et les résultats montrent que le PCA est devenu PDG avec implication personnelle et quotidienne à la gestion. Il a mis de côté tous les textes organiques et réglementaires de la SCAAP. Conséquences, il a collecté et détourné 200 millions F d??impôts, 500 millions F de salaires des artistes non payés et près de 100 millions F de cotisation non reversées à la CNPS », déclare Kono Atéba. Pour ce qui est de la bataille juridique, « elle trouve son origine dans la disqualification fantaisiste de la liste conduite par Albert Mbida, auteur de la saisine des tribunaux », selon Kono Atéba qui souligne que l??affaire a été renvoyée au 28 décembre prochain. Joint au téléphone par CT, Daouda Mouchangou est mort de rire. Selon le PCA, « Kono Atéba a été radié de la SCAAP et n??a donc pas compétence à parler au nom de la société. Pour ce qui est de Foly Dirane, j??aimerais bien voir l??une de ses réalisations en tant qu??artiste ». Il explique, par ailleurs, que des études sont en cours au niveau des Impôts, afin de rétablir la SCAAP dans ses droits.
CT

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