Drame de Kumba : la police étouffe une manifestation des femmes du MRC

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Ce jeudi 29 octobre 2020, la police camerounaise a étouffé dans l’œuf une manifestation initiée par les femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).

Elles entendaient battre le pavé pour exprimer leurs ressentiments et amertumes quant au carnage survenu récemment à Kumba. Comme on le sait, samedi dernier des assaillants à bord de deux motos ont fait irruption dans l’enceinte du Collège privé Mother Franscisca International Bilingual Academy de Kumba, puis ont ouvert le feu sur les élèves et les enseignants qui s’y trouvaient. Cette incursion diabolique s’est soldée par la mort de 7 enfants, et a fait plusieurs blessés graves.

La mobilisation des femmes du MRC était conduite par Tiriane Balbine NOAH, la deuxième vice-présidente de cette formation politique. Mais la police camerounaise, non contente d’avoir étouffé ladite marche, a également interdit à ses femmes l’accès à leur propre siège au quartier Odza à Yaoundé. Toute chose qui laisse dire qu’il y a certains camerounais qui du haut de leurs fonctions gèrent le pays comme une propriété privée. Si non comment comprendre qu’au moment où la nation a plus que jamais besoin « d’union sacrée » pour faire face à l’adversité, pour affronter et booster hors de nos frontières les forces exogènes, que l’on continu à faire de l’ostracisme et la discrimination.

Pour les autorités camerounaises, dont certains ne sont que de simples zélés qui veulent plaire au prince en posant des actes ignobles, la posture normale dans le contexte actuel du Cameroun aurait été de créer une synergie nationale autour de ce massacre. Mais comme à l’accoutumé, ceux-ci, agissant comme des automates téléguidés par on ne sait quelle force ont appliqué la formule de la discrimination. Pourtant nos us et coutumes africaines recommandent que les égaux se taisent en cas de malheur et qu’on sursoit aux batailles de tranchée, pour regarder dans la même direction ne serait-ce que le temps du deuil.

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