Diagnostic: Coronavirus, une pathologie pulmonaire ?

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Les infections à coronavirus ne sont généralement pas diagnostiquées en raison de leur caractère bénin et de leur guérison spontanée.

Le seul moyen d’éviter la propagation de la maladie consiste à mettre les patients atteints en quarantaine, le temps que les symptômes disparais-
sent d’eux-mêmes. « Quand vous avez la maladie à coronavirus, vous avez de la fièvre, une fièvre élevée, la fièvre la plus élevée que vous ayez jamais eue dans votre vie. Ce ne sera pas comme les fièvres de la grippe typiques. Vous respirez lentement, comme si vous aviez une éponge coincée dans le nez. Lorsque vous essaierez de remplir l’air de vos poumons en inhalant fortement, vous vous sentirez toujours à bout de souffle. Et cela vous fera peur. Vous allez tousser beaucoup, à tel point que vous allez vous fatiguer ; jusqu’à ce que vous vous évanouissiez presque. Chaque fois que vous le faites, votre poitrine, vos bras, votre dos, vos doigts et vos orteils vous feront mal. Vous allez essayer de reprendre l’air par le nez, ça va faire encore plus mal. Si vous avez la chance d’être transféré dans un centre de prise en charge du covid-19, un médecin viendra et mettra quelques tubes d’un demi-pouce dans votre gorge pour passer les bronches et pénétrer dans les poumons. C’est ce qu’on appelle un respirateur artificiel. C’est vraiment dérangeant et ennuyeux, et en plus, vous ne pouvez ni parler ni manger », explique le Dr. Gaëlle Tenda, de l’Hôpital central de Yaoundé.

Chez l’Homme, les coronavirus sont à l’origine de pathologies pulmonaires, plus précisément d’une infection respiratoire plus ou moins grave, qui s’accompagne parfois de gastroentérite. Ecoulement nasal, maux de crâne, toux, la plupart des coronavirus courants n’entraînent que des symptômes bénins selon le Center for disease control and prévention aux Etats-Unis. « Les infections à coronavirus ne sont généralement pas diagnostiquées en raison de leur caractère bénin et de leur guérison spontanée », précise Santé publique France. Deux coronavirus ont entraîné des épidémies graves chez l’humain. La première, le Sras-Cov (pour Syndrome respiratoire aigu sévère) responsable d’une épidémie mondiale entre novembre 2002 et juillet 2003 (avec 774 morts dans le monde dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong sur 8096 cas). Et la deuxième, due au Mers-Cov, qui a été identifié pour la première fois en 2012 au Moyen-Orient (en 2019, sur 2300 cas, 35% se sont avérés mortels).

Couronne solaire

Cette nouvelle maladie qui frappe le Cameroun se présente sous la forme d’un coronavirus jamais identifié auparavant. La famille des coronavirus, qui signifie en latin « virus à couronne », tire son nom de son aspect. Sous microscope électronique, cet agent infectieux ressemble en effet à une couronne solaire : de petites protubérances en forme de massue se situent sur son enveloppe. Sur le plan génétique, le coronavirus a la particularité d’être un virus de très grande taille, si bien qu’il s’agit du plus long Arn viral jamais découvert. Avec « 2019-nCo » ce sont maintenant 7 coronavirus qui se transmettent à l’être humain : Hcov-229E et Hcov-0C43, tous deux découverts dans les années 1960, le Sars-Cov, le Hcov-NL63 découvert en 2004 aux Pays-Bas, le Hcov-Hku1 découvert en 2005 à Hong-Kong et enfin le Mers-Cov découvert en 2012. Le coronavirus a la particularité de pouvoir muter très facilement, ce qui inquiète les autorités au sujet du « 2019-Ncov ». En effet, les coronavirus ne possèdent pas de système de correction d’erreur au moment de la réplication de leur Arn.

Mode de transmission

Toujours de la même façon. « La transmission de ces virus se fait par voie aérienne, par contact direct avec des sécrétions ou par l’intermédiaire d’un objet contaminé », explique l’Institut Pasteur sur son site.Concrètement, le virus se propage par les voies respiratoires, lorsqu’une sécrétion comme du mucus ou de la salive passe d’une personne à l’autre. La contamination peut se faire aussi par l’intermédiaire d’un objet : un premier individu, atteint par le coronavirus, peut ainsi contaminer une poignée de porte, qui sert alors de vecteur vers une seconde personne quand elle s’en saisira. « La période d’incubation qui précède l’apparition des symptômes dure 3 à 6 jours et les traitements, s’ils sont nécessaires, sont symptoma-
tiques (traitement de la fièvre, des congestions ou des douleurs éventuelles). Néanmoins, les infections à coronavirus ne sont habituellement pas diagnostiquées en raison de leur caractère bénin et de leur guérison spontanée », précise l’Inserm. Avant d’arriver jusqu’à l’humain, le virus transite par les animaux. « La chauve-souris est un réservoir asymptomatique pour le Sras-Cov et le Mers-Cov. Pour être transmis à l’Homme, un hôte intermédiaire est nécessaire : la civette pour le Sras-Cov et le dromadaire pour le Mers-CoV ». « A ce jour, il n’existe aucun vaccin ni traitement spécifique contre ces virus », explique l’Institut Pasteur. Le seul moyen d’éviter la propagation de la maladie consiste à mettre les patients atteints en quarantaine, le temps que les symptômes disparaissent d’eux-mêmes. Et comme il s’agit d’un virus, les antibiotiques n’ont pas d’effet.

Elvis Serge NSAA (Stg

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