Les transporteurs camerounais ont eu gain de cause dans leur lutte contre les tracasseries routières. Suite à leur mouvement de grève vendredi, le préfet du département de Koung-Khi a décidé de suspendre plusieurs barrières de contrôle jugées abusives. Une victoire significative contre ce fléau qui gangrène les routes du Cameroun.
C’est par un communiqué radio-presse que le préfet Jean Daniel Djobaïna a annoncé la suspension jusqu’à nouvel ordre des barrières de gendarmerie de l’entrée carrière et de l’axe hôpital Bandjoun-chefferie, ainsi que de la barrière de police sur l’axe Tobe-Touoba.
Cette décision fait suite à la mobilisation vendredi 22 septembre des camionneurs de Koung-Khi, dans la région de l’Ouest. Excédés par les tracasseries dont ils sont victimes, ils ont bloqué la circulation à Bandjoun, paralysant l’axe Bafoussam-Yaoundé.
Leur principale revendication : l’abolition du paiement obligatoire de 5.000 Fcfa par voyage au titre de la lettre de voiture sécurisée, une taxe abusive selon eux. S’ajoute à cela la multiplication des points de contrôle, synonymes de pots-de-vin à répétition. Au total, ces tracasseries leur coûteraient jusqu’à 600.000 Fcfa par mois !
Face à la détermination des grévistes, le préfet a finalement cédé en accordant la suspension réclamée. Une véritable victoire pour les transporteurs camerounais, trop souvent victimes d’extorsions routières. Elle démontre que seule la mobilisation paye face à ce fléau persistent des routes nationales.
Reste à présent à étendre ce modèle à d’autres localités et à pérenniser le dispositif, car de telles avancées demeurent fragiles. Les autorités doivent prendre le problème à bras le corps, en sanctionnant les agents indélicats. L’efficacité du transportroutier, clé pour l’économie camerounaise, en dépend.
