Le football camerounais traverse une crise sans précédent depuis 2021. Selon des témoignages explosifs recueillis auprès des présidents de clubs et des arbitres, 87% des acteurs du football local dénoncent une « gestion catastrophique » de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). M. Amenda, président de club et porte-parole des arbitres, vient de faire des révélations accablantes qui mettent en lumière l’ampleur du désastre financier touchant les arbitres et les clubs de football au Cameroun. Ces déclarations interviennent dans un contexte où les Lions Indomptables peinent à retrouver leur lustre d’antan, soulevant des questions cruciales sur l’avenir du sport roi dans le pays.
Ce scandale, qui prend désormais une dimension nationale, pourrait bien précipiter une refonte complète de la gouvernance sportive camerounaise à moins d’un an des prochaines élections fédérales.
Gestion financière du football camerounais : le système opaque qui appauvrit les clubs
Les subventions aux clubs, jadis transparentes, sont devenues un mystère sous l’actuelle administration. « Les subventions ont toujours été versées par l’opérateur téléphonique, personne ne connaît le montant jusqu’à maintenant. De quelle clarté parle-t-on ? 1XBET verse combien ? Sous Mbombo Njoya, sous Iya Mohamed, tout le monde connaissait le montant… Maintenant on a zéro, » déplore M. Amenda.
La situation financière des clubs s’avère particulièrement alarmante. Le porte-parole révèle des chiffres qui font froid dans le dos : « L’année passée, mon club a dépensé plus de 40-50 millions de francs CFA et on a perçu seulement 7 millions de la FECAFOOT. Mon club a reçu 12 mille francs de frais de stade toute une saison… alors que l’année d’avant, je recevais 975 mille pour un seul match contre Bamboutos. »
Cette gestion opaque des ressources contraste radicalement avec les promesses de transparence faites lors de la campagne électorale qui avait porté l’actuelle équipe dirigeante à la tête de la FECAFOOT en 2021. D’après une étude récente de l’Observatoire du Sport Africain, 76% des clubs camerounais se trouvent aujourd’hui dans une situation financière critique, contre seulement 34% en 2020.
Arbitres du football camerounais abandonnés : la face cachée du « renouveau » promis
Plus choquant encore, la situation des arbitres camerounais frise le scandale humanitaire. « Au mois de décembre-janvier, nous avons saisi la Fédération Camerounaise de Football pour dénoncer cette maltraitance des arbitres… Curieusement, on a vu le président de la FECAFOOT dans un hôtel huppé de la ville, accompagné de certains arbitres… Nos propres collègues nous ont dit qu’au sortir de cette rencontre, les choses allaient être réglées la semaine suivante. Mais jusqu’aujourd’hui, on n’a rien ! », s’indigne M. Amenda.
Il poursuit avec un constat dévastateur : « Depuis quatre ans, aucun arbitre n’a reçu d’équipement… Tout s’est arrêté en 2021 quand le football est né ! », ironise-t-il amèrement, faisant référence au slogan de campagne de l’actuelle administration qui promettait une « renaissance » du football camerounais.
Cette situation catastrophique des hommes en noir explique en partie la baisse alarmante de la qualité de l’arbitrage dans le championnat local, contribuant à son tour à la chute de fréquentation des stades estimée à 43% depuis 2021, selon les données de MTN Elite One.
Le contraste est saisissant entre l’image internationale que tente de projeter la FECAFOOT et la réalité vécue sur le terrain par les acteurs de base du football camerounais. « Actuellement, la FECAFOOT, c’est un échec total ! », résume sans détour le porte-parole des arbitres, reflétant le sentiment général de désillusion qui s’est emparé du monde sportif camerounais.
Cette crise multidimensionnelle soulève désormais des questions existentielles sur l’avenir du football dans un pays où ce sport représente bien plus qu’un simple divertissement : une passion nationale et un vecteur d’unité.
Pensez-vous que le gouvernement devrait intervenir face à cette crise sans précédent du football camerounais ? Les acteurs locaux devraient-ils se mobiliser collectivement pour exiger une refonte complète de la gouvernance sportive nationale ?
Si tout ça est vrai, alors il faut se poser des questions sur monsieur Eto’o Samuel fils et son équipe. On ne va quand même pas nous dire que tout cet argent travaillé par les acteurs du football camerounais rentre dans les poches de ce monsieur et son équipe sous la forme de frais de missions et autres paiements occultes ?