Au cœur d’une tourmente de titres, la Cameroon Oil Transportation Company (COTCO) est l’objet d’un bras de fer silencieux mais significatif sur son actionnariat.
Une affaire d’actionnaires
Dans une lettre datée du 7 juin 2023, la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH) s’est adressée au Ministère des Hydrocarbures et de l’Énergie pour exprimer son inquiétude quant à une prétendue assemblée générale de COTCO tenue à Paris le 24 mai 2023. Selon la SNH, les administrateurs représentant Savannah Midstream Investment Limited (SMIL) auraient été révoqués avec effet immédiat lors de cette assemblée.
Demande de résolutions
La SNH, qui est actionnaire de COTCO au nom de la République du Cameroun, a sollicité auprès du Ministère les résolutions auxquelles il fait référence, ainsi que l’invitation à l’assemblée générale et la résolution du conseil d’administration approuvant son ordre du jour. Selon elle, la SNH n’a participé à aucune assemblée générale de COTCO le 24 mai 2023 à Paris et n’a reçu aucune convocation.
Les conditions de la CEMAC
La SNH a également relevé que la République du Tchad avait pris des engagements spécifiques pour obtenir l’accord de la CEMAC (Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale), notamment le maintien au Conseil d’Administration de la représentation des actionnaires de COTCO et la limitation à quatre du nombre d’administrateurs tchadiens.
Les espoirs de la SNH
Aussi, dans l’espoir que le Tchad respecte ces engagements, la SNH a exprimé le souhait d’une rétrocession de 20% des 53% détenus par le Tchad dans le capital social de COTCO au profit du Cameroun.
La suite des événements
Cette affaire soulève de nombreuses questions sur l’avenir de l’actionnariat de COTCO et les conséquences potentielles pour les actionnaires actuels et futurs. Les yeux sont désormais tournés vers le Ministère des Hydrocarbures et de l’Énergie, dans l’attente de sa réponse à ces préoccupations sérieuses.




