Coronavirus: Péril sur les activités commerciales à Ebolowa

Entrée de la ville d'Ebolowa

Trois jours après la publication des mesures gouvernementales sur la riposte contre ce tueur dévastateur qu’est le coronavirus 2019, le préfet du département de la Mvila et ses proches collaborateurs d’Ebolowa 1 et Ebolowa 2 ont sillonné les artères de la ville samedi 21 mars, journée réservé au ravitaillement en vivres frais dans les marchés.

Il faut expliquer et réexpliquer encore aux populations que le danger est réel et il frappe à nos portes. Il est ainsi question de vie ou de mort, nous devons nous unir dans cette lutte qui est commune et qui nécessite un resserrement des rangs tout simplement en respectant ces principales mesures qui ont été édictées. C’est la mission que Syliac Marie Mvogo, préfet du département de la Mvila a commis à ses collaborateurs afin d’étendre la sensibilisation auprès des populations, en leur demandant de faire ce geste simple à savoir, se laver régulièrement les mains à l’eau et savon, éviter au maximum les lieux de concentration humaine pour bloquer la propagation du virus entre autres.

Chaque soir, les patrouilles administratives effectuées permettent d’évaluer le niveau d’appropriation des mesures dans les familles et en dehors. Chacun semble connaitre Covid 19, et applique bien les mesures mais, se trouve confronter au combat quotidien pour la survie. Ce qui oblige les uns à aller parfois chercher la pitance. Jeanne Manga revendeuse au marché Oyenga déclare, « depuis trois jours, je n’ai pas cuisiné. Parce que je n’arrive pas à vendre. Dans le marché, ceux qui y sont n’acceptent point qu’on s’installe. Nous ressentons déjà l’effet du corona virus ici ».

Coût de vie

C’est pour tenir le langage de la vérité qu’Akondi Elvis Mbahangwen, sous-préfet d’Ebolowa 1 a eu à gérer en descendant au marché. Pour lui, « nous sommes là pour vérifier l’effectivité des mesures prises par le chef du gouvernement. Avec le Ministère du commerce dans les marchés, il est question des mesures d’hygiène, ce qui impose des heures de nettoyage, de fonctionnement et de fermeture pour empêcher un trop plein et rendre fluide au maximum la circulation des personnes ». Pour son homologue d’Ebolowa 2, « il est question de ne pas baisser de vigilance aussi car, les plus ingénieux cherchent à créer de la spéculation en pareille circonstance pour spolier les populations d’où notre raison d’être au marché ». Mais, il faut dire que la peur du gendarme est le début de la sagesse aussi qu’en absence du gendarme, les esprits malins entrent en action et agissent en augmentant les prix. Ines Essama ne s’en revient plus, elle qui est une mère d’une famille de 05 personnes prie le chef de l’Etat d’agir sur la cherté du coût de vie. Le verre de riz qui coûtait 75 voire 100 Fcfa est passé à 125 et 150 Fcfa. Le sucre qui coûtait 750 Fcfa nous revient aujourd’hui à 800 Fcfa, c’est très dure pour les modestes familles qui vivent au quotidien, qui n’ont pas de congélateurs pour conserver les vivres.

Panique

Elle dit avoir connaissance des mesures gouvernementales de riposte, et essaye de les appliquer à la lettre car, personne ne saurait aller au suicide actuellement avec le Covid 19. Sur le plan global dans la ville d’Ebolowa, la vigilance doit être de mise car, c’est en temps de détresse comme c’est le cas que les malins créent la psychose au sein des populations confondant l’application des mesures de la riposte au couvre-feu. Car, comment comprendre qu’en dehors des débits de boisson et autres restaurants indiqués par la mesure, qu’on puisse ordonner la fermeture des agences de transferts d’argent à 18 heures, les boutiques de quartiers et des caisses de cigarettes en bordure de route sans oublier les vendeurs de bananes créant ainsi une ville fantôme. Pour Jean Paul Obam, il faut qu’on évite la panique au sein des populations. Ainsi, l’autorité administration en charge de l’implémentation de ces mesures doit communiquer au quotidien dans les radios pour rassurer davantage les populations.

Jacques Pierre SEH

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