Coronavirus: La Grande-Bretagne expose la santé de son personnel médical

Grande-Bretagne Coronavirus

Petit témoignage nous parvenant directement d’un médecin en Grande-Bretagne :

« Je travaille dans le service des maladies infectieuses d’un grand hôpital britannique. Ce service est maintenant devenu un service spécialisé dans les coronavirus. C’est une « zone rouge » – l’une des zones les plus infectieuses. Nous avons ici tous les patients qui ont été testés positifs, à l’exception de ceux qui sont si gravement malades qu’ils ont besoin de soins intensifs. Nous savons que certains de nos patients vont mourir.

Je traite des patients dont il est prouvé qu’ils sont atteints de coronavirus. Il y a une semaine, je portais un EPI (équipement de protection individuelle) complet. Il se compose d’un masque FFP3 [qui offre une protection respiratoire élevée], d’une visière, d’une blouse chirurgicale et de deux paires de gants.

Le problème, c’est que depuis, on nous a dit de ne pas nous préoccuper de tout cela. Ils nous ont dit de « faire comme si c’était une grippe saisonnière ». On nous demande maintenant de porter un masque chirurgical normal, une paire de gants courts ordinaires et un tablier en plastique qui ne vous couvre pas tous comme le fait une blouse de chirurgien. Je verrais d’autres patients dans l’hôpital dans la même blouse, et la blouse pourrait très bien être compromise et porter une infection au coronavirus.

Mais cet avis est en contradiction avec les directives de l’OMS et de l’Europe. Ces recommandations préconisent d’utiliser un EPI complet si vous êtes exposé à des patients atteints de coronavirus.

Je suis terrifié. Je me demande sérieusement si je peux continuer à travailler comme médecin dans ce pays. Je suis peut-être bien – je suis jeune et en bonne santé – mais je ne peux pas supporter l’idée d’infecter d’autres patients avec une maladie qui pourrait les tuer. Et c’est là que réside le risque, sans un EPI adéquat. C’est terrifiant, c’est indescriptible. Ce n’est pas la grippe saisonnière. C’est un nouveau virus avec une mortalité plus importante et nous en savons beaucoup moins sur celui-ci que nous le prétendons.

Je ne peux pas croire ou comprendre pourquoi la santé publique anglaise a revu à la baisse nos conseils en matière d’EPI. Pourquoi contredisent-ils les conseils internationaux ? Il y a énormément de preuves que les masques chirurgicaux ordinaires protègent contre la grippe saisonnière, et non contre ce nouveau virus. Des médecins meurent en Italie. Des jeunes meurent aussi.

Je perds confiance dans les dirigeants, tant sur le plan médical que politique. On dirait qu’il n’y a pas de plan. Nous avons eu des semaines pour nous préparer et nous sommes toujours à court de PPE. Il est clair que dans leurs esprits, les médecins sont remplaçables. Pourquoi nous sacrifier alors que nous ne sommes pas assez nombreux ? Combien d’entre nous seront encore capables de travailler lorsque le « moment le plus important » arrivera ? Ils nous jettent à l’abattoir. C’est ce qu’ils font. Il n’y a pas d’autres mots.

Je n’arrive même plus à dormir. Je me sens malade. Ils m’empêchent de faire mon travail. Je suis en état de choc. Je me sens trahi. Qui va s’occuper de nos patients si nous sommes malades ou morts ? Je n’ai pas les mots.

On dit au personnel hospitalier que nous ne pouvons pas être testés si nos symptômes sont légers. C’est incroyable. Si nous n’avons pas le droit de nous faire tester, comment saurons-nous combien d’autres personnes – de patients – nous infectons ?

Franchement, c’est génial. Quel plan brillant… »

Rendez-vous bien compte que la situation est identique en France et dans la plupart des pays européens.

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