Coronavirus: L’« Ikouk » ou Quinquina comme solution ?

Ikouk ecorce

Excellent fébrifuge, antigrippal et antipaludéen naturel, il agit efficacement dans le traitement des fièvres palustres, des symptômes forts de la maladie à coronavirus.

Dans le cadre de la lutte contre la covid-19, la biodiversité africaine apporte une myriade de solutions au traitement et à la prévention de cette
pandémie planétaire. C’est le cas du quinquina, ou l’« Ikouk » en langue Fang-Béti (regroupe les régions du centre, Sud et Est), désormais recommandé par des naturopathes et très prisé par les populations. L’ « Ikouk » occupe désormais une place de choix sur des étalages des vendeurs de plantes médicinales et d’écorces au marché de Mvog-Bi, dans l’arrondissement de Yaoundé 4. Il se vend comme de petits bouts de pains. Les prix oscillent entre 500 et 1000 Fcfa en fonction de la demande. Les naturopathes recommandent de consommer des potions de cette écorce tant pour la prévention que le traitement des personnes souffrant du coronavirus.

Excellent fébrifuge, antigrippal et antipaludéen naturel, il agit efficacement dans le traitement des fièvres palustres, des symptômes forts de la maladie à coronavirus. De ce fait, il pourrait contribuer à prévenir et même guérir la maladie. « Je recommande fortement aux personnes de prendre le « Ikouk », soit fermenté ou bouillie, à titre préventif et même ceux qui manifestent déjà certains symptômes de la maladie. Il a beaucoup de vertus. Son extrême amertume lui octroie une grande capacité à combattre de nombreux virus comme celui de la covid19. Il soigne beaucoup de maladies », confie Pierre, naturopathe. En plus de soigner la Covid-19, cette écorce des seigneurs de la forêt (Beti) s’utilise dans le traitement des maladies comme le paludisme et la typhoïde.

Pour ces derniers cas, il est associé généralement à une autre plante toute aussi amère : le Kinkeliba. «L’association du « Ikouk » et du Kinkeliba est un excellent antibiotique naturel dont les résultats ne sont plus à démontrer. La vertu tonifiante permet au malade de se ressourcer rapidement et lui redonne des forces », poursuit-il. Le Kinkeliba contribue également à soulager les ballonnements tant chez l’enfant que chez l’adulte. « Quand le ventre est ballonné ou quand on fait beaucoup de gaz, une seule purge de ce médicament suffit à libérer les intestins et soulager des douleurs gastriques », affirme Georgette, vendeuse de médicaments naturels au marché Mvog-Mbi.

Origine et mode d’emploi

Le quinquina a été découvert au XVIIe au Pérou, en Amérique latine par l’Italien AgustinoSalumbrino, un jésuite. Il est dès lors utilisé pour soigner
les fièvres palustres qui y décimaient les populations chaque année. Il se rependra véritablement lorsqu’il fut utilisé par Robert Talbor (1642-1681) pour soigner le roi Charles II d’Angleterre, le roi Louis XIV, et des princes de la cour. Au XIXe, des chercheurs décident d’extraire de cette écorce son principal actif, la quinine, lorsqu’ils comprennent que cet alcoide empêche la reproduction du plasmodium. Cette première expérience fut effectuée par Joseph Pelletier et Joseph Caventou en 1820. Au Cameroun, la plante sur laquelle on récolte le « Ikouk » se trouve principalement dans les régions du centre, l’est et le sud.

Les naturopathes recommandent l’utilisation de « Ikouk » soit par infusion. Faire bouillir les feuilles et l’écorce de « Ikouk » avec du citron et se recouvrir le visage pour permettre à la vapeur de remonter dans les sinus. Soit sous forme de tisane, faire bouillir l’écorce d’Ikouk avec du citron, peu d’eau pour une meilleure concentration du goût et de la couleur, consommer 1 verre matin, midi et soir. La tisane devra être associée à l’infusion.

Noel TALA (Stg)

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